Haïti : flambée de choléra dans des villes de province

Le ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP) indique dans un rapport que la résurgence du choléra constitue un défi majeur pour les autorités sanitaires locales, nationales et les partenaires internationaux en raison des cas admis en déclaration immédiate, hebdomadaire et mensuelle. Les données statistiques montrent également une tendance à la hausse au cours des premiers mois de sa répartition, suivie d'une baisse. En dépit de cette diminution, les cas de contaminations continuent d'être recensés dans les villes de province.

Dans le groupe des maladies/phénomènes à déclaration immédiate, le choléra détient la deuxième place, suivi du COVID-19, avec une quantité de 23 479 cas suspects à déclaration immédiate depuis la résurgence de l'épidémie jusqu'au mois d'août. Sur l'ensemble des 60 746 cas suspectés de manière générale, on compte 3 841 cas de contaminations, 56 424 hospitalisations et 860 cas de décès communautaires et institutionnels répertoriés au cours de cette période dans les dix départements géographiques du pays.

Selon les données statistiques, l'évolution quotidienne des cas suspects de choléra depuis sa résurgence le 29 septembre 2022 montre que les trois premiers groupes d’âge les plus affectés en termes de morbidité sont les enfants âgés de 0 à 2 ans, avec une valeur de 2 779, de 3 à 4 ans avec 2 373, et de 5 à 9 ans avec une quantité de 3 433. Cependant, en ce qui concerne la mortalité, le groupe d’âge le plus touché demeure celui des 70 ans et plus, avec un taux de létalité de 67,3%, suivi du groupe d’âge des 60 à 64 ans, dont le taux de létalité s’établit à 48,8%. Il convient de préciser que le département le plus affecté est celui de l’Ouest, enregistrant les nombres les plus élevés de cas suspects, de cas positifs et de décès, suivi de l’Artibonite.

En dépit de la tendance à la baisse observée dans la vitesse de propagation de la maladie du choléra, les cas de contaminations continuent d'être répertoriés, principalement dans les villes de province, notamment les régions les plus reculées. Dans le département de la Grande-Anse, une dizaine de cas de décès communautaires ont été recensés la semaine écoulée, dans la commune de Les Irois.

Selon les informations recueillies, les habitants attribuent la mort de ces personnes à de la sorcellerie. Ils ont même assassiné puis lynché Milien Louis, l'une des personnes présumées responsables, en dépit de l'annonce des responsables du MSPP dans la Grand'Anse concernant la propagation du virus.

Parallèlement, près de 5 cas de décès ont été enregistrés dans la troisième section communale de Petite-Goâve au cours de ces derniers jours, et de nombreux autres citoyens sont hospitalisés au centre de santé Saint-Thérèse de Miragoâne, comme l'a informé le coordonnateur de l'ASEC de la section, Mauril Williams. Suivant les directives du coordonnateur, les cas de contaminations ne cessent d'être recensés dans les 8e, 7e et 2e sections communales de Petite-Goâve, rapporte Markenson Garçon, journaliste évoluant dans la ville de Petite-Goâve.

Au niveau de la 7e et de la 8e section communale de la ville de Bainet, les contaminations sont en hausse. Cependant, selon les informations, les autorités de la région ont été informées de la situation.

 

Sheelove Semexant

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