Le rapport rendu public par l'ONU indexant des personnalités haïtiennes pour leur implication dans le financement de la violence armée en Haïti continue d’alimenter les débats. Deux organismes haïtiens de droits humains, le centre Carl Lévêque et le collectif défenseurs Plus, disent prendre acte de la résolution de reconduire le régime de sanctions appliquées à des personnalités haïtiennes qui encouragent la violence dans le pays.
Selon ces organisations, ces sanctions devraient constituer un nouveau départ et une étape importante pour aider la population haïtienne à mieux respirer, trop longtemps victime de violence des bandits armés.
Très préoccupé par l'escalade de la violence qui sévit depuis quelques années en Haïti, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2700 (2023) qui proroge pour une année l'embargo sur les armes, des interdictions de voyage et le gel des avoirs imposés à des personnalités et entités qui entravent la stabilité et la paix dans le pays.
Pour Gardy Maisonneuve du centre Carl Lévêque, c’est une bonne chose, mais les sanctions doivent aussi concerner certaines personnalités internationales qui ont grandement contribué à l'instabilité du pays. « Nous prendrons ce rapport très au sérieux, lorsque nous verrons certains noms de personnalités étrangères qui ont aussi alimenté l’instabilité dans le pays », a-t-il déclaré.
De son côté, le responsable de communication du collectif Défenseur Plus, Madoche Cherenfant, dit espérer que ces sanctions aideront à stabiliser la situation sécuritaire dans le pays et sauront ramener Haïti sur la voie du développement durable, tout en précisant que la justice haïtienne doit jouer son rôle de manière à traîner par-devant la justice tous les responsables.
Gerard H Resil