Haïti : Forum national sur la corruption et la quête de la paix

L'Unité de Lutte contre la corruption (ULCC) en collaboration avec le Fonds pour la consolidation de la paix, l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), a organisé un Forum national sur la corruption et la paix autour du thème : «Agissons contre la corruption pour la stabilité et la paix en Haïti».

En présence de plusieurs personnalités du monde judiciaire et des institutions internationales, telles que l'Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime, le Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix, et l'Initiative Spotlight, pour n'en citer que quelques-unes, le directeur général de l'ULCC, Me Hans Jacques Ludwig Joseph, s'est félicité de l'organisation de ce forum en vue de ce combat contre la corruption.

Avec une citation d'Eleanor Roosevelt : «Il ne suffit pas de paix, il faut y croire, et il ne suffit pas d'y croire, il faut la construire» le DG de l'ULCC a attiré l'attention sur l'aboutissement à la paix, qui demeure un processus complexe faisant appel à des convictions travaillées et arrêtées. La paix est une perpétuelle construction qui exige des apports structurels renouvelés, fortifiés, des renoncements volontaires ou imposés à des pratiques contraires aux valeurs sociales et civilisationnelles protégées.

Selon M. Joseph, la quête continue de la paix, indispensable à la pérennisation de la stabilité, se nourrit des fonctionnements divers et variés. Ces facteurs se rapportent d'une part à des efforts d'établissement d'un État de droit où la justice impose sa loi envers et contre tous, et d'autre part à une société d'égalité d'opportunités d'épanouissement et de réussite personnelle et collective.

Ce forum national sur la lutte contre la corruption et la construction de la paix est opportun et répond à la situation actuelle d'insécurité généralisée, en tirant sa légitimité dans le fait que la corruption est le meilleur sérum qui attire la violence et les troubles sociaux.

Selon des chiffres du Forum Économique Mondial, le coût de la corruption est d'au moins 2 milliards 600 millions de dollars, soit 5% du produit intérieur brut mondial. Et d'après la Banque Mondiale, les entreprises et les particuliers payent plus de mille milliards de dollars en pots-de-vin chaque année, expliquant l'ampleur du problème de la corruption et combien elle impacte toutes les possibilités de jouissance de droits sociaux de base.

Enfin, construire cette paix durable requiert une justice anti-corruption indépendante et forte qui se décide enfin de donner écho aux rapports d'enquête de l'ULCC, qui de son côté s'évertue avec courage d'exiger des comptes avec beaucoup de dynamisme.

 

Gérard H. Resil

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