Journée internationale des filles : lutte contre les violences et promotion de l’autonomisation

La Journée internationale des filles est commémorée cette année autour du thème : « Génération numérique, notre génération ». Pour marquer cette date, l’Office de la Protection du citoyen et de la citoyenne (OPC) et ses partenaires ont procédé à une journée d’échange autour de l’impact et des violences faites aux femmes et aux filles sur leur santé mentale.

À l’occasion de la commémoration de la Journée internationale de la fille, ce mercredi 11 octobre, l’OPC a rappelé l’objectif de cette date qui vise à relever les défis auxquels sont confrontées les filles partout dans le monde et à favoriser la promotion de l’autonomisation des filles ainsi que le respect de leurs droits humains.

Ainsi, l’OPC a mis l’accent sur la violence aveugle des gangs armés à l’encontre de la population depuis plus de deux ans, en particulier les femmes et les fillettes qui sont parfois victimes de maltraitance, de torture, de viol et qui subissent parfois le sort de l’exécution. Elles sont parfois témoins de la mort de leurs proches parents, de leurs maris, de leurs frères, de leurs sœurs, de leurs collègues de travail et de leurs camarades de classe.

Mis à part la violence physique, elles sont également victimes de violence psychologique au moment ou à la suite des déplacements forcés et continuent à être des proies faciles pour des prédateurs sexuels, vivant dans un climat de peur avec une angoisse permanente qui a des conséquences néfastes sur leur santé mentale. « En cette Journée internationale de la fille, l’OPC veut rappeler qu’il est de la responsabilité de l’État de protéger les filles et les femmes contre toutes les formes de violences et de les encadrer pour leur plein épanouissement de leurs droits », a rappelé le protecteur du citoyen Renan Hédouville.

Ce climat de terreur et d’angoisse constante empêche non seulement le plein épanouissement des femmes, mais provoque également des troubles de comportement chez les victimes qui deviennent parfois agressives, déprimées, dépressives et n’arrivent pas à se concentrer en raison d’une baisse de confiance en elles, ce qui les empêche d’être productives. Une situation qui développe en elles la plupart du temps des pensées suicidaires.

Présente à cette activité, la lauréate de la deuxième édition du concours de texte de reportage de l’OPC, Nancy Constant, estime que le combat contre la violence à l’égard des filles doit aller au-delà des colloques et des conférences-débats, vu l’ampleur des impacts de cette action sur la vie quotidienne des victimes. Elle ajoute que cette lutte requiert une meilleure application des textes de loi et une bonne pratique de la justice pour punir les bourreaux et mettre un terme à l’impunité des violences sexuelles en période de conflit.

« La lutte contre la violence à l’égard des femmes fait partie des objectifs de développement durable en Haïti. Pour les atteindre, nous devons prioriser et favoriser l’égalité des genres dans nos politiques, investir davantage dans la scolarisation des filles, en particulier celles en milieu rural, accorder plus de crédit aux femmes, donner accès à des parcelles de terre aux femmes qui habitent à la campagne et faciliter l’intégration des femmes dans les sphères dominées par les hommes », propose Mme Constant.

De son côté, Rosemina Percy, Responsable des relations avec les jeunes et coordinatrice de la commission d’éducation des jeunes aux droits des femmes au sein du comité exécutif de Karavàn Fanm pou Chanjman, sollicite l’appui de tous les secteurs et des organismes de défense des droits dans la lutte contre la violence à l’égard des filles, demandant aussi aux autorités étatiques d’organiser beaucoup plus de campagnes de sensibilisation contre la violence, pouvant conduire à la prévention et à l’élimination des actes de violence dans le pays qui impactent la vie de la population, celle des filles et des femmes en particulier.

L’Office de la Protection du Citoyen et de la Citoyenne réitère son engagement à œuvrer aux côtés des travailleurs nationaux et internationaux, des ONG, des organisations féministes et féminines pour faire avancer la cause de la femme en Haïti. « Faisons de cette problématique une priorité, une question fondamentale et capitale dans la perspective du respect des humains dans le pays », a martelé le protecteur.


Sheelove Semexant

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