Les déplacés de Carrefour-Feuilles logés dans les locaux du Rex-Théâtre se disent à bout de souffle. Ils dénoncent leurs conditions de vie fragilisées davantage sur ce site d’hébergement. Ils sont privés de tout ou presque après avoir fui la violence des gangsters de Grand-Ravine. Le support de quelques ONG ne suffit pas à améliorer leur sort. Selon eux, la saison pluvieuse risque d’aggraver leur situation en les exposant à certaines maladies.
Sur le site du Rex Théâtre, dans l’aire du Champ-de-Mars, les déplacés se sont vertement pris à individus qui ont détourné une partie de l’aide qui leur était destinée. Par ailleurs, ces gens exhortent les autorités à traquer les gangs armés qui leur empoisonnent l’existence. Pour eux, la restauration de la sécurité à Carrefour-feuilles reste la seule solution viable à l’ensemble des difficultés rencontrées dans les abris temporaires.
Le Rex Théâtre est en mauvais état pour que des personnes puissent s'y héberger, a relaté le responsable de ce centre Duckenson Celicourt qui en a profité pour demander de l'aide pour les familles.
« Elles sont plusieurs familles à être coincées dans cet espace à risque de s'effondrer en cas d'un séisme même d'une faible magnitude. Il faut que le Gouvernement s'empresse pour les retirer afin d'éviter des pertes», a-t-il poursuivi.
Plus loin, le dirigeant a profité pour nous faire visiter un endroit sur lequel il a envisagé d'installer des tentes qui seront offertes aux victimes par une ONG internationale.
«Avec le peu qu'on a, nous avons pris la cour comme un nouvel espace pour recevoir les réfugiés qui sont actuellement dans la nécessité surtout durant cette période cyclonique où ils n'ont rien pour se protéger en cas d'intempéries», a conclu ce dernier qui a critiqué les autorités qui sont à quelques mètres de ce camp, mais n'ont rien fait en terme de soutien aux victimes.
Veron Arnault