La Police nationale d'Haïti (PNH) a annoncé avoir lancé le 6 septembre une opération pour reprendre le contrôle du quartier de Carrefour Feuilles, envahi par des bandits armés. Parallèlement, des tirs nourris ont été entendus le même jour dans la soirée, à plusieurs endroits, à la suite d'une attaque des bandits de Bel-Air contre le quartier Solino. Les résidents terrorisés ont pris la fuite.
En effet, une situation de tension a prévalu dans l'après-midi du mercredi 6 septembre à Solino, un quartier de Port-au-Prince, en raison des rafales d'armes automatiques. Selon les informations, plusieurs personnes ont été blessées par balles, et des incendies de maisons ont été signalés.
Les résidents des zones avoisinantes, telles que Nazon, Avenue Poupelard jusqu'au Poste-Marchant, vivaient dans la peur en raison de la situation tendue à Solino. Ces attaques deviennent presque récurrentes le 17 août dernier, les hommes armés de Bel-Air avaient déjà semé la pagaille à Solino.
Pour se prémunir contre de nouvelles attaques d'hommes armés en provenance de Bel-Air, les habitants de Solino et des environs ont barricadé ce jeudi 7 septembre, toutes les voies d'accès aux zones ciblées par le gang dirigé par un individu nommé Kempès. Cette action a paralysé le transport en commun et certaines activités du secteur informel.
Des riverains ont placé des camions et des voitures en travers de la voie publique pour bloquer l'accès à Carrefour Samida, rue Sylvia, entrée Delmas 24, Carrefour Nazon, utilisant également des branches d'arbres et d'autres objets pour obstruer les voies.
Parallèlement, la PNH a mené une opération visant à rétablir la sécurité dans les zones de SAEH à Carrefour-Feuilles et à permettre le retour des déplacés. Les forces de l'ordre ont essuyé des tirs provenant de plusieurs directions. Néanmoins, les agents de la PNH ont réussi à abattre plusieurs membres des groupes armés et à les repousser, a fait savoir l'institution.
La PNH déclare rester déterminée à poursuivre son action en faveur de la sécurité de tous les citoyens haïtiens et de la restauration de l'ordre dans les zones envahies. Cependant, cette tâche s'annonce difficile en raison de la présence de nombreux foyers de gangs actifs dans le pays.
Esdra Jeudy