Au moins 245 personnes ont été tuées durant ce mois d'août, a précisé l'Organisation citoyenne pour une nouvelle Haïti (OCNH), à travers son rapport mensuel sur les différents cas d'homicide enregistrés sur tout le territoire. Selon les responsables de l'organisation, ces incidents proviennent de l'irresponsabilité et du comportement laxiste des dirigeants face à la dégradation du climat sécuritaire du pays.
«Bouleversé par la violence des gangs, des massacres et de la terreur de l’État, ce mois d'août est caractérisé par la violence, la guerre entre civils armés et population, la vengeance populaire de certains membres de la population contre les groupes civils armés, les massacres orchestrés par les gangs armés notamment ceux de Carrefour Feuille et de Canaan», a rappelé l'organisme de défense des droits humains dans un communiqué en date du 4 septembre 2023. Néanmoins, il souligne que la répétition de ces cas de violence est due à l'irresponsabilité et du comportement laxiste de l'État face à cette situation cauchemardesque provoquant toute cette barbarie.
Le département de l'Ouest est l'endroit où les gangs ont le mieux utilisé pour créer leurs forfaits, 215 cas d'homicides y ont été recensés. La commune de Port-au-Prince est en tête de liste avec 122 cas en l'espace d'un mois à fait savoir l'OCNH, Croix-des-Bouquets 58, Delmas 17, Tabarre 16, Carrefour 2. Pour les autres départements du pays, 30 personnes ont été tuées, ont précisé les responsables de l'institution. Il faut aussi rappeler que les femmes, les policiers et les enfants n'ont pas été épargnés de la terreur des gangs (cinq policiers, un soldat de la FADH, vingt femmes, quatorze garçonnets, neufs filles et quatre nouveau-nés tués, dans l'ensemble cinq bandits ont été lynchés par des membres de la population, a-t-on pu voir dans le rapport.
La coordination humanitaire des Nations unies en Haïti se dit profondément préoccupée par l'escalade continue de la violence dans le pays. Elle rappelle que la situation humanitaire s'est complètement détériorée. «Depuis janvier 2023, plus de 2 500 personnes ont été tuées, près de 1 000 blessées et au moins 970 ont été kidnappées. Entre autres, près de la moitié de la population haïtienne a besoin d'une aide humanitaire et alimentaire. Près de 200 000 personnes ont été contraintes de fuir leur foyer, soit une multiplication par dix en deux ans», a confié l'organisme onusien.
En ce sens, le bureau humanitaire des Nations Unies en Haïti (OCHA) appelle les acteurs de la crise à mettre fin à la violence, afin de libérer ces familles qui sont incapables de fonctionner à trouver du travail et de vivre librement. Parallèlement, il exige le soutien de la communauté internationale en vue d'aider le pays, d'assurer un accès humanitaire immédiat et soutenir le plan de réponse humanitaire 2023 pour Haïti.
Oberde Charles
