Le Sant Karl Lévêque (SKL) et le Bureau des Avocats internationaux (BAI) ont exprimé, lors d'une conférence conjointe tenue ce mardi 18 juillet, leurs inquiétudes face à la situation actuelle en Haïti. Les deux organisations ont publié une pétition réclamant une transition de rupture et le départ du Premier ministre Ariel Henry propulsé au sommet de l'État depuis 24 mois.
Les structures signataires de la pétition affirment avoir constaté la dégénérescence du pays sous tous les aspects. Tout en attribuant cette situation à la complicité de Ariel Henry dans l'effondrement total du pays, ils appellent tous les Haïtiens, à la fois à l'intérieur et à l'étranger, à se mobiliser d'une seule voix pour exiger la mise en place de cette transition de rupture.
La pétition demande également à la justice haïtienne de prendre des mesures rigoureuses contre les auteurs des différents assassinats perpétrés dans le pays, notamment ceux de Jovenel Moïse, Monferrier Dorval, Gregory Saint-Hilaire, Antoinette Duclair, Harrington Rigaud, Eric Jean-Baptiste, ainsi que les responsables des divers massacres.
Les organisations signataires soulignent l'importance de mettre de côté les différends entre les acteurs politiques au profit de l'intérêt du pays. Elles affirment que l'amour de la patrie doit être le moteur unique et constant pour galvaniser la volonté de vivre dans la dignité.
Maître Mario Joseph du Bureau des avocats internationaux (BAI), lors de la conférence, a dénoncé la détérioration continue de la situation sécuritaire en Haïti et critiqué la passivité du gouvernement en place. Il a exhorté chaque individu à s'impliquer dans la lutte pour améliorer les conditions de vie dans le pays et à demander des comptes aux responsables.
En outre, Maître Joseph a vivement critiqué la décision du gouvernement de solliciter une intervention militaire en soutien à la Police nationale. Selon lui, de telles initiatives n'ont jamais été bénéfiques pour le pays, en citant notamment l'introduction du choléra par des soldats des Nations unies.
Cette pétition, soutenue par de nombreuses organisations, dont celles évoluant dans le secteur des droits humains, représente, selon lui, une voix unifiée réclamant la démission du Premier ministre Ariel Henry et une transition de rupture en Haïti.
Esdra Jeudy
