Du 1er mai au 12 juillet 2023: 40 enlèvements et 75 meurtres sont recensés par le RNDDH

Le Réseau national de défense des droits humains ( RNDDH), dans son dernier rapport en date du 13 juillet 2023, dénonce la multiplication des actes de violence sur la population haïtienne. Il appelle  les autorités concernées ( policières ) à agir afin de mettre un terme aux  exactions des gangs armés et aux exécutions sommaires enregistrées dans la commune de Croix-des-Bouquets.

 

Le RNDDH dit noter depuis le mois de mai 2023, une recrudescence des actes attentatoires aux vies et aux biens ainsi que la perpétration de plusieurs attaques armées et fusillades au cours desquelles des personnes sont tuées ou blessées par balle. La recrudescence de ces actes attentatoires aux vies et aux biens  est enregistrée plus d’un mois après le lancement du mouvement «bwa Kale» qui avait favorisé une amélioration tangible de situation sécuritaire dans le pays, a fait remarquer l'organisme de défense des  droits humains. Du 1er mai au 12 juillet 2023, au moins quarante  personnes ont été enlevées, soixante-quinze personnes ont été assassinées et plusieurs autres ont échappé à une tentative d’assassinat, a-t-on précisé.

 

 

« Les bandits armés qui avaient perdu de leur arrogance notamment après l’opération conduite à Laboule où le chef de gang Carlo Petit-Homme alias Ti Makak a été tué et son gang démantelé, ont recommencé à s’en prendre à la population haïtienne. Pourtant, c’est le mutisme total du côté des autorités étatiques qui livrent encore une fois la population haïtienne aux bandits, à charge par elle de résoudre les problèmes d’insécurité auxquels elle est confrontée », lit-on dans ce communiqué.

 

Par ailleurs, le RNDDH dit condamner également la puissance chaque jour augmentée du chef de gang Vitelhomme Innocent et de son gang armé «Kraze Baryè» au contrôle duquel le haut commandement de la Police nationale d’Haïti a délibérément laissé les communes de la Croix-des-Bouquets, de Delmas, de Pétion-ville et de Tabarre. 

 

 

Dans la même lignée,  il dit condamner, depuis quelques jours, dans la commune de la Croix-des Bouquets, une chasse organisée et des personnes indexées par délit de faciès, sont exécutées par des agents de la Police nationale d’Haïti (PNH) aidés de riverains. Ces derniers reprochent aux personnes exécutées de faire office d’antennes pour le compte du gang armé de Canaan qui  manifeste sa volonté de prendre le contrôle de Lilavois. », révèlent les responsables du Réseau national de défense des droits humains qui sont se pris au comportement irresponsable des autorités étatiques sur ce qui se passe à Lilavois et  Bon Repos où les citoyens lancent «un processus de nettoyage», parce qu’ils ne veulent pas que leur zone tombe entre les mains des bandits de Canaan.

 

 « Il s’agit là d’une situation inacceptable, qui a déjà débouché sur des cas de violences inouïes dans la commune de la Croix-des-Bouquets et qui peut à tout moment, se détériorer. Sur ce point particulièrement, le RNDDH rappelle que le délit de faciès est un acte discriminatoire qui consiste à juger une personne en raison de son physique ou de son apparence. Et c’est pour éviter ces cas flagrants de violation des droits à la dignité et à la justice que le législateur a mis en place une procédure judiciaire basée sur le respect des garanties judiciaires au 

profit de tous ceux contre lesquels circulent des allégations d’implication dans des actes criminels », a souligné cette organisation.

 

Tout compte fait, les membres du Réseau national de défense des droits humains se disent préoccupés par l’inertie des autorités étatiques face à la dégradation de la situation sécuritaire du pays, notamment dans le département de l’Ouest. Ils exhortent les autorités étatiques à tout mettre en œuvre en vue de mettre fin à la protection du bandit armé Vitelhomme INNOCENT et de démanteler tous les gangs armés du pays, en vue de ramener l’ordre et la sécurité dans le pays.

 

 Vladimir Predvil 

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