Les chauffeurs saluent le déroulement de la première phase du programme de subvention pétrolière ciblée

Les syndicats du secteur de transport et des chauffeurs se réjouissent du déroulement de la première phase du programme de subvention pétrolière ciblée, dans l'aire métropolitaine de Port-au-Prince. Ces derniers continuent d'appeler à la collaboration des transporteurs pour faciliter le déroulement du processus de collecte de données sur les véhicules.

 

Le processus d'enregistrement des véhicules du transport de marchandises et de passagers se poursuit dans le département de l'Ouest. Selon des syndicalistes de ce secteur , bon nombre de transporteurs ont déjà rempli leur formulaire et n'attendent que la deuxième phase pour commencer à bénéficier de la subvention.

 

Cependant, ils font mention de nombreuses difficultés rencontrées au cours de cette phase de collecte de données tant du côté des chauffeurs du département de l'Ouest que ceux des autres régions du pays. «Des transporteurs n'ont pas confiance dans le processus. Ils affirment que cette initiative n'apportera pas des solutions efficaces. Dans certaines villes de province, les véhicules n'ont ni de plaque et ni d'assurance»,a déclaré Jacques Anderson Desroches. 

 

De leur côté, d'autres chauffeurs ont manifesté leur contentement face au déroulement de la première phase du programme de subvention pétrolière ciblée. Ils disent espérer que les autorités concernées ne vont pas s'arrêter à mi-chemin comme c'était le cas la dernière fois. En effet, ils rapportent que les responsables ont déjà collecté leurs données personnelles sans toutefois lancer le programme .

 

De plus, ils affirment que la subvention des produits pétroliers ne suffit pas pour faire baisser le prix des trajets. Ils indiquant que les axes routiers reliant la capitale à d'autres coins du pays sont contrôlés par des groupes armés. Une situation, selon eux, qui contraint chauffeurs qui ne veulent pas respecter les droits de péage exigés par les bandits à utiliser des détours. «L'État ne doit pas se soucier que de cette subvention, les routes que nous empruntons nous font utiliser beaucoup plus de carburant que d'habitude», a fait savoir James Polyni, un chauffeur assurant le trafic interurbain.

 

Pour sa part, Jean Denis Bonhomme, un autre transporteur interurbain critique le laxisme du gouvernement face au mauvais fonctionnement du secteur, expliquant qu'ils sont les seuls à se soucier des conditions de voyage et les seuls à payer les frais de réparation en cas d'accident de circulation.

 

Les personnes préposées à collecter les infos dans le cadre de ce projet ont confié que certains chauffeurs se sont montrés réticents au moment de la collecte des données en refusant de leur collaboration. En ce sens, elles invitent les syndicats à informer davantage la population sur l'importance de cette démarche afin de faciliter les enregistrements.

 

Sheelove Semexant

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

0 COMMENTAIRES