L'APM et la FJKL demandent aux autorités policières de revenir sur leur décision de rappeler certains policiers affectés à la sécurité des juges

L'Association professionnelle des magistrats ( APM) et la Fondasyon Je klere ( FJKL) ont relativement dénoncé à travers des notes datées du 4 juillet 2023, la décision de l’institution policière de rappeler certains policiers affectés à la sécurité des juges d'instruction  au niveau des tribunaux de Première instance des Gonaïves. 

 

« La Fondasyon Je Klere (FJKL) a appris la nouvelle du rappel sans avertissement et sans remplacement des policiers Wilson Simon en détachement avec le Magistrat Louima Louidor, juge et juge d’instruction au tribunal de Première instance des Gonaïves et Baby Sénatus en détachement avec le magistrat Willence Dérivald également juge et juge d’instruction au tribunal de Première instance des Gonaïves », lit-on dans la note de ladite organisation qui milite pour la défense des droits humains dans le pays.

 

En outre, la Fondasyon Je Klere (FJKL) dit condamner cette manière de faire des autorités policières. Pour cause, elle demande l’annulation de cet ordre de transfèrement des agents mis en détachement avec lesdits magistrats. La protection de ceux chargés de combattre le grand banditisme est une obligation pour les pouvoirs publics et une exigence minimale de l’État de droit, a souligné la FJKL.

 

Les Magistrats Louima et Dérivald sont dans le collimateur du gang Kokorat San Ras pour leur engagement dans la lutte contre le grand banditisme dans le haut Artibonite. « L’ordre de transfèrement de manière cavalière desdits policiers attachés à la sécurité rapprochée desdits magistrats est perçu comme une menace à l’indépendance de ces magistrats et une mise en danger de leur vie dans l’exercice de leur fonction », estime la Fondasyon je klere, en ce sens,  les membres de cet organisme dénoncent  cette décision qu'ils qualifient d'irréfléchie par des autorités policières pour  mettre volontairement en danger des magistrats engagés dans la lutte contre le grand banditisme dans la Cité de l’Indépendance.

 

L'Association professionnelle des magistrats (APM) qui se dit étonnée d'apprendre que les policiers affectés aux cabinets des juges d'instruction Louidor Louima et Wilince Dérivald  du tribunal de Première instance des Gonaïves aient été rappelés par les autorités policières, demande pour sa part,  à la Police nationale d'Haïti de prendre les dispositions afin que lesdits policiers soient réaffectés sans délai au cabinet des magistrats Louima et Dérivald.

 

« Cette situation inquiète l’APM dans la mesure où ces deux magistrats traitent des dossiers très sensibles actes de grande corruption, de grand banditisme, et font l'objet de menaces de mort », ont fait comprendre les membres de l'APM.

 

En effet, les informations disponibles laissent croire que plus d'une quinzaine de policiers affectés au commissariat des Gonaïves ont été transférés par le haut commandant de la Police nationale d’Haïti et la plupart d’entre eux étaient des agents de sécurité rapprochés des juges instructeurs aux Gonaïves traitant des dossiers très sensibles.

 

 « On veut m’intimider ou peut-être m’assassiner», a déclaré le magistrat Louima Louidor, juge et juge d’instruction au tribunal de Première instance des Gonaïves, qui est très remonté contre la décision des responsables de l’institution policière.

 

Vladimir Predvil 

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