Haïti traverse actuellement une crise impliquant de multiples facteurs, notamment une situation sociopolitique complexe et une crise alimentaire sans précédent. À tout cela, s’ajoute une flambée de choléra.
Avec la pénurie de carburant au cours des mois écoulés affectant considérablement les services de santé, l’accès aux communautés était difficile en raison de l’indisponibilité du précieux liquide, mais aussi du contrôle imposé par les gangs violents dans les quartiers défavorisés.
Dans ce contexte de crise sécuritaire, les hôpitaux ont lutté pour non seulement rester ouverts en raison de la mobilité limitée de leur personnel, mais des fois du manque de carburant. La population de ces zones a du coup un accès très limité à l'eau potable et aux services d’assainissement.
Ces facteurs ont un impact direct sur la dynamique de la résurgence du choléra et sur la gravité de la maladie chez les patients souffrant de diarrhée aiguë.
Avec les dernières pluies qui se sont abattues sur le pays et qui continuent de tomber, certains endroits connaissent une recrudescence alarmante des cas de choléra. C’est le cas pour la commune de Cité Soleil et ses environs, selon les responsables du centre hospitalier Fontaine qui continuent d’alerter les responsables du ministère de la Santé publique et de la Population sur l’urgence de l’heure, et l’admission des patients à ce centre.
Aujourd’hui encore, ils sont plusieurs communes dont celle de Cité soleil a lancé un appel à sauver des vies en soutenant l’acheminement de fournitures essentielles et d’une assistance aux personnes dans le besoin.
En effet, le Docteur Jean –Baptiste du centre de santé Fontaine appelle à des actions urgentes nécessaires afin de contrôler la mortalité et la morbidité dues au choléra à Cité Soleil , mais aussi dans les points chauds actifs en limitant la propagation de la maladie. Le Dr continue de lancer ce SOS au MSPP en vue de fournir sa coopération technique et de déployer son soutien opérationnel et logistique pour faire face aux défis de santé publique déjà existants et émergents qui impactent du coup la population en général.
Le docteur Jean –Baptiste dit regretter que des cas en provenance de Fougie , quartier de la commune de la Croix-des –Bouquets et de Ménélas à Cité Soleil continuent d’être admis au centre, et craint un débordement dans les jours qui viennent.
Rappelons toutefois que la transmission de la maladie peut se faire de deux manières : hydrique, par la consommation d’eau non potable et contaminée par la bactérie Vibrio cholerae et interpersonnelle, par contact avec les mains, par les aliments contaminés par de l’eau souillée, par les mains sales du cuisinier ou par un autre vecteur les mouches.
Gerard H. Resil
