Le Collectif des citoyens pour le mouvement des revendications sociales presse l’État d’agir en faveur de la population

Le pays est secoué depuis quelques jours par une grogne sociale comme il n’en avait plus connu depuis la fameuse période « pays lock». Plusieurs Haïtiens dans les villes de province et dans la capitale, indignés par le coût élevé de la vie, participent un peu partout à des manifestations organisées ou spontanées.

Le Collectif des citoyens pour le mouvement des revendications sociales (CC Moreso), lors d’une conférence de presse ce jeudi 1er septembre 2022, tire la sonnette d’alarme en invitant l’État central à se pencher en urgence sur le sort de la population dont la situation est plus que désastreuse.

 

De meilleurs salaires, des prix abordables dans les commerces et marché public sont, globalement, les revendications d’une population qui n’arrive plus à manger à sa faim.   Pour exhorter le gouvernement à faire plus pour lutter contre la crise alimentaire exacerbée par la cherté de la vie, des organisations de la société civile invitent la population à refuser leur misère en organisant de vastes campagnes de protestations.

 

Des mouvements qui doivent continuer dans ce contexte d’inflation record  ou les prix des produits alimentaires sont à la hausse, sans oublier la spéculation illicite des produits pétroliers.

 

Le délégué du Collectif des citoyens pour le mouvement des revendications sociales (CC Moreso), Louissaint St Ange, a fait un plaidoyer en faveur des personnes les plus défavorisées en demandant aux autorités de venir à leur secours dans cette crise  sans précédent.

 

Il dit reconnaître néanmoins la volonté du ministre des Affaires sociales, Odney Pierre Ricot, qui, tant bien que mal, a abordé certains problèmes liés avec des contractuels. Pour M. St-Ange, l’État haïtien devrait donner des moyens au ministre afin qu’il puisse accompagner la population à travers des programmes sociaux de cantines populaires.

 

«Les temps sont durs, a fait savoir le délégué. Les Haïtiens sont réputés être un peuple de partage, mais la situation précaire qui prévaut dans le pays empêche les familles de partager. D’où la nécessité d’assister sa population».

 

Le défi aujourd’hui est grand et il est temps que chaque Haïtien puisse s’alimenter sainement trois fois par jour. Les chiffres de la faim sont alarmants. Les ressources de près de 4 millions d’Haïtiens, soit 38 % de la population sont inadéquates pour produire ou acheter de la nourriture.

Qui pis est, plus de 1,1 million de personnes dont 11 % souffrent directement de la faim et arrivent à peine à se nourrir une fois par jour. Pour le CC Moreso, il est inacceptable de laisser mourir sa population tandis que les institutions du pays sont à genoux et corrompues.

 

« Haïti malgré son riche potentiel agricole importe plus de la moitié de sa nourriture. L’heure de changer la donne est arrivée et nous devons en mettant en place de vastes programmes  d’investissements agricoles visant à augmenter la production vivrière nationale.

 

En effet l’accent doit être mis sur une amélioration de l’accès aux intrants agricoles de base afin de permettre aux Haïtiens et Haïtiennes de souffler », a expliqué le leader sociopolitique.

 

« Enfin, des programmes de filets de sécurité sociale doivent être mis en place en encourageant autant que possible les produits agricoles locaux afin de booster une croissance accélérée de ce secteur », a-t-il conclu.

 

Gerard H. Resil   

 

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