L’homme au discours vert apparut pour la première fois au pays, en 1957; il eut pour nom Louis Déjoie. Sa «politique de la terre, la seule, la seule la vraie», dont l’apprentissage se révélait très prometteur dans l’Artibonite et le Sud du pays, particulièrement à St-Michel de l’Attalaye, les Cayes, Ile-à-Vache et Miragoâne, n’avait pas fait bonne recette électorale. Les urnes ont été en faveur de l’UN (le parti Unité Nationale de François Duvalier. Trente-ans plus tard, soit en 1987, paraitra au Canada le film d’animation «L’homme qui plantait des arbres », réalisé par l’illustrateur Frédéric Back pour Radio-Canada, à partir de la nouvelle du même nom écrite par Jean Giono en 1953. Il s’agissait pour ce réalisateur canadien de soulever la conscience humaine sur la nécessité du reboisement dans les zones quasi désertifiées de la terre.
L’homme au discours vert apparut pour la première fois au pays, en 1957; il eut pour nom Louis Déjoie. Sa «politique de la terre, la seule, la seule la vraie», dont l’apprentissage se révélait très prometteur dans l’Artibonite et le Sud du pays, particulièrement à St-Michel de l’Attalaye, les Cayes, Ile-à-Vache et Miragoâne, n’avait pas fait bonne recette électorale. Les urnes ont été en faveur de l’UN (le parti Unité Nationale de François Duvalier. Trente-ans plus tard, soit en 1987, paraitra au Canada le film d’animation «L’homme qui plantait des arbres », réalisé par l’illustrateur Frédéric Back pour Radio-Canada, à partir de la nouvelle du même nom écrite par Jean Giono en 1953. Il s’agissait pour ce réalisateur canadien de soulever la conscience humaine sur la nécessité du reboisement dans les zones quasi désertifiées de la terre.
Quand parut ce film d’animation en couleurs, la Télévision Nationale d’Haïti s’empressa de l’adapter en créole, pendant que le poète Anthony Phelps faisait de même à Montréal. Le réalisateur haïtien, Jean Lhérisson doit se souvenir de ces heures mises à produire un tel travail, à partir de deux langues aux syntaxes différentes.
En ce temps-là, le Morne l’Hôpital offrait un spectacle accablant, et l’on se demandait, inquiet, à quand le reboisement de cette montagne qui surplombe Port-au-Prince ? Ailleurs, dans le Département de l’Ouest, le massif de La Selle, qui prend naissance à Furcy, et qui s’étend jusqu’à Ti-Mouillage, région de Jacmel, n’était pas davantage boisé, et cela jusqu’à aujourd’hui.
Que n’a-t-on pas vu en 2004, lors de la tempête tropicale Jeanne? À l’invitation de l’organisation RAMAK, nous avions pris part à une tournée de sensibilisation dans le Sud-est, gravement touché par les inondations d’alors. Un émouvant périple nous avait conduits – via la République Dominicaine – sur le site de l’ancien village Mapou, enseveli dans des eaux boueuses à plusieurs mètres de profondeur. En regardant le massif de La Selle d’où était parti tout ce drame, nous ne pouvions nous empêcher de penser à Port-au-Prince, étendue de tout son long au pied de Morne l’Hôpital. « L’espace haïtien » - un emprunt à Georges Anglade – n’est-il pas depuis des lustres à la merci de toutes les calamités découlant du déboisement accéléré de nos montagnes, vouées de plus en plus à la détérioration totale ?
À l’heure de cette tempête tropicale, il n’y avait rien de plus désarmant pour nous de réaliser qu’il fallait coûte que coûte passer par le pays voisin pour atteindre Mapou, un lieu si proche de Port-au-Prince. Cependant, ce détour, pour le moins aberrant, nous permettait de saisir une fois de plus, mais de manière toujours nouvelle, la triste réalité que vivent nos compatriotes des zones frontalières. Chaque point de rencontre avec la République Dominicaine a ses propres contrastes frappants. En ce qui concerne Anse-à-Pitres et Pedernales, pour prendre cet exemple, il y une nette différence, sur le plan d’aménagement urbain, qui met à nu les inconséquences de nos dirigeants. L’image que le citoyen dominicain se fait de nous – du plus bas au plus haut niveau de leur échelle sociale -, c’est que nous sommes des irresponsables.
Prouver le contraire. C’est ce grand défi qui se pose à l’actuelle administration Moise/Lafontant, le tandem au discours vert, qui parle de reverdir le pays, par le reboisement et le remembrement des infrastructures agricoles à travers les dix Départements géographiques. C’est un pensez-y bien.
Mérès Weche
Gary VICTOR
Robenson Bernard