ENARTS : malgré les actes de vandalisme, l’ institution veut rester debout

Plusieurs institutions culturelles ont été touchées par les récentes vagues de violence survenues dans la capitale haïtienne ces derniers temps. Après le Village artistique de Noailles et le Centre culturel Araka, c’est au tour de l’ École nationale des Arts( ENARTS) de connaître la fureur des bandits armés. Malgré tout , l’ institution veut continuer à desservir la société haïtienne malgré vents et marées.

Selon les premières informations relayées dans la presse locale des individus ont «brisé la clôture et pillé le bâtiment. Tous les matériels ont été emportés. Ils ont détruit tous les travaux de rénovation qui avaient été réalisés », soulignant que ce climat d’insécurité met à genou le secteur culturel. Dans une note publiée par les responsables de l’ ENARTS, le DG de l’ institution , Yves Pénel a qualifié ces actes de grand banditisme voire de terrorisme lesquels représentent un véritable affront à l’engagement des étudiants , des professeurs et des professionnels de l’ art. » Un acte brutal s’est perpétré dans l’enceinte de notre école qu’a été saccagée, pillée, vandalisée la Direction générale condamne avec la plus grande rigueur cet acte barbare et odieux à l’encontre de cette institution qui s’est mise au service des jeunes venant de milieux modestes et assoiffés de connaissances. Plus loin , il a fait savoir que L’ ENARTS porte bien haut le flambeau de l’ art depuis 40 ans en Haïti . Il en a profité pour faire savoir que la direction générale de l’ ENARTS n’entend pas baisser les bras .Il faut que selon lui le rêve continue, la passion se renouvelle et que chacun mette du sien afin d’y parvenir.

Certains amis et anciens étudiants de l’ ENARTS ont demandé d’ arrêter la terreur et ce nihilisme mortifères. « Les terroristes ont détruit, dans leur déferlement de brutalité aveugle, le siège de L’École Nationale des Arts. L’institution qui, malgré ses limites, a formé des générations d’artistes. L’institution qui possède la plus vieille et l’une des meilleures fonderies de la Caraïbe, où ont été modelés et coulés dans du bronze le marron inconnu d’Albert Mangones et le Monument à Capois La Mort et d’autres œuvres importantes. L’institution où ont enseigné Dieudonné Cédor, Jacques-Enguérand Gourgue, Burton Chenet, Iphares Blain, Michel Philippe Lerebours, Paulette Poujol-Oriol, Paula Clermont Péan, Arnold Antonin, Emerante Despradines, Turgot Théodat, Philippe Dodard, Marie-Laurence Jocelyn Lassegue, Andrisson Fils-Aimé, Franck Louissaint, Luckner Lazarre, Micheline Dalencourt, Ludovic Booz, Ralph Allen, Marie-Carmel St Gérard, Nicole St Victor, Rose Marie Desruisseaux, Marie Lucie Chancy, Nehemy Jean, Didier Dominique, Frantz Valme, Guerdy Préval, Lavinia Williams, Vivianne Gauthier, Maxime Roumer, Jean Housen, Marianna Eillen Erzog Bazin, Richard Barbot, Dominique Hudicourt, Joëlle Boncy, Iviquel Valentin, Pierre Buteau, Gérald Alexis, Scott Guy, Alzir Rocourt, Grégoire Dienguele Matsua, Gerda Bouguené Samson, Frantz Grandoit, Daniel Marcelin, Yolanda Wood, etc. En sont sortis des étudiants qui sont devenus par la suite des personnalités importantes comme Carlo Avierl Celius, Pascal Smarth, Barbara Prezeau Stephenson, Smoy Noisy, Jhon Steeve Brunache, Pradel Henriquez, Legrand Marc Antoine, Joseph Eddy Pierre, Garry Mabour, Francisco Gervais, Nicole Lumarque, Tony Jean-Baptiste, Harold Dessalines, Oldy Joël Auguste, Olrich Exantus, Monette Léopold -Victor, Sagage et tant d’autres. On ne peut rester indifférents face à une telle attaque haineuse et gratuite à notre Patrimoine. »

Schultz Laurent Junior

 

 

 

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