Après le passage de l'ouragan Mélissa dans le pays, qui a frappé le Grand Sud, l'Éveil du Grand Sud et le Symposium du Grand Sud ont dressé le bilan catastrophique de cette catastrophe et lancé un appel à la solidarité pour les victimes. Ce 31 octobre 2025, ils se sont exprimés dans un communiqué de presse.
Les structures Symposium et Éveil du Grand Sud ont révélé, dans leur communiqué de presse, que le cyclone Mélissa a frappé avec une grande intensité plusieurs villes du Grand Sud, causant la mort d'une vingtaine de personnes. Des dégâts matériels ont également été enregistrés.
En ce sens, l'organisation dit partager la douleur des familles victimes de cette catastrophe naturelle et renouvelle sa solidarité envers les agriculteurs, paysans et éleveurs dévastés. « Les paysans ont perdu leurs plantations et les animaux qui sont leurs moyens d'épargne,» a-t-il été rédigé dans ce document.
Selon le coordonnateur du Symposium du Grand Sud, M. Charlot Murat, « la perte en vies humaines au moment du passage de l'ouragan Mélissa est liée au manque d'informations, à l'annonce non persistante des autorités, et aux moyens utilisés qui ont été inefficaces pour alerter sur l'ampleur du cyclone, ainsi qu’à l’absence de dispositions pour déplacer les populations vivant dans des zones à haut risque ».
D'après le bilan des autorités étatiques, environ 23 personnes ont perdu la vie, surtout dans les zones rurales, notamment à Petit-Goâve, et plus d'une vingtaine de familles sont toujours à la recherche de leurs proches.
Toujours dans cette note de presse, la structure a fait savoir que plusieurs récoltes ont été dévastées, augmentant la pression de l’insécurité alimentaire dans les zones touchées. Des infrastructures publiques et privées ont été endommagées, ainsi que des établissements scolaires et sanitaires, et les voies de communication ont également été affectées. «Cette tornade montre l’incapacité et l’irresponsabilité de nos dirigeants, qui sont restés coincés dans la capitale pendant qu’ils ont abandonné le reste du pays,» a-t-il dénoncé.
Par ailleurs, le responsable a mis l’accent sur le rôle de la rivière La Digue, qui a causé le décès de plusieurs habitants. Depuis longtemps, des voix s’élevaient pour alerter les dirigeants sur les dégâts potentiels de cette rivière, mais aucun curage ni aménagement du pont n’a été effectué. Aujourd’hui, elle a causé la mort de plus d’une vingtaine de citoyens et dévasté les plantations des habitants.
La structure a fait des recommandations aux acteurs locaux du Grand Sud. Elle a exigé un recensement dans les plus brefs délais afin d’évaluer les dégâts et la mise en place de comités de gestion de crise pour coordonner les actions. Ce comité aura pour objectif de dresser la liste des besoins des réfugiés et des priorités, et de faciliter les moyens de communication accessibles pour informer la population sur les aides disponibles et les démarches à suivre.
Plus loin, l’entrepreneur agricole Charlot Murat demande aux décideurs locaux et centraux du pays, ainsi qu’à leurs partenaires, de lancer le plus rapidement possible la recherche des personnes disparues dans cette catastrophe et d’assurer des funérailles dignes pour ces victimes, en accompagnant leurs familles.
Il exige un soutien pour les agriculteurs et les éleveurs qui ont perdu toutes leurs plantations, et la compensation des victimes de cette tornade. Il appelle à l’élaboration d’un plan de reconstruction à court terme pour le renforcement des rivières, la protection des bassins versants, et la réparation des établissements scolaires et sanitaires affectés.
«Nous profitons de l’occasion pour demander aux autorités de prendre des dispositions pour rouvrir la route nationale #1 afin de faciliter l’acheminement de l’aide vers la population du Grand Sud et permettre une circulation libre,» a conclu l’entrepreneur.
Yasmine Sanon
