L’Institut du Bien-Être Social et de Recherche (IBESR), en partenariat avec la Fondation Haïti Jazz, a organisé ce mardi 26 août 2025, dans les locaux du Centre culturel haïtiano-brésilien, un atelier de musique à l’intention d’enfants issus de sites de déplacés. Cette activité avait pour objectif d’offrir à ces enfants un moment de créativité, d’évasion et d’expression musicale.
Environ une dizaine d’enfants, accompagnés de leurs parents, ont pris part à cette initiative. Ils ont appris à fabriquer des instruments de musique à partir d’objets de récupération. La directrice de la Fondation Haïti Jazz, Millena Sandler Widmaier, a expliqué que, si l’organisation a l’habitude de promouvoir le jazz partout, cette fois-ci il s’agissait de « jazz pour la solidarité ».
« Par rapport à la situation actuelle de la capitale, il était important de penser aux personnes en difficulté. C’est pour cela que nous avons lancé Jazz pour les Petits Enfants Solidaires, afin de travailler avec des enfants de familles déplacées, mais aussi avec les jeunes du Centre de détention pour mineurs de CERMICOL. Ce que nous voulons, c’est que chacun participe à des activités belles et inspirantes. Dans ce premier atelier, nous avons utilisé des objets du quotidien, des matériaux recyclés, pour montrer que l’on peut faire de la musique avec presque tout, notamment des instruments de percussion », a-t-elle déclaré.
Elle a ajouté que cet atelier, animé avec le soutien de l’Association des Artisans et Artistes de la Croix-des-Bouquets, a permis aux enfants de concevoir des instruments de percussion à base de bouteilles et d’autres objets récupérés.
« Quand ces enfants rentreront chez eux, dans leur camp ou ailleurs, ils pourront montrer à leurs amis comment faire du jazz avec des instruments recyclés. Nous voulions les inspirer et leur faire comprendre que la musique est accessible à tout le monde », a poursuivi Mme Sandler.
Par ailleurs, elle a annoncé qu’un autre atelier serait organisé le lendemain pour des jeunes âgés de 14 à 21 ans. Cette fois, il ne s’agira pas de fabriquer des instruments, mais de participer à un atelier de slam et de rap avec un trio de jazz, afin de réfléchir à l’écriture, à la musique et à ce que celle-ci représente pour eux.
Pour sa part, la directrice de l’IBESR, Arielle Jeanty Vildouin, a souligné qu’il n’existait pas de critères de sélection particuliers pour permettre aux enfants de participer. « L’enfant ne développe pas immédiatement un talent, mais il repart avec un rêve qui peut-être suscitera en lui l’amour de la musique. C’est l’inspiration que nous voulons semer. Beaucoup d’entre eux ont du talent, mais il est impossible de découvrir le potentiel de tous en une seule fois. L’inspiration naît dans l’expérience », a-t-elle affirmé.
Yasmine Sanon
