Ce lundi 17 juillet 2025, comme annoncé par les responsables du ministère de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), les examens officiels du Nouveau Secondaire 4 ont débuté sur l’ensemble du territoire national.
Malgré une année académique 2024-2025 fortement perturbée par l’insécurité généralisée, le MENFP a confirmé que 109 712 candidats sont inscrits à cette évaluation de fin d’études secondaires. Parmi eux, 45 008 sont originaires du département de l’Ouest, 13 015 de l’Artibonite, et 12 371 du Nord.
Dès les premières heures de la matinée, des centaines de candidats étaient déjà positionnés devant les centres d’examen pour affronter cette épreuve. Toutefois, plusieurs élèves se sont retrouvés en difficulté, n’ayant pas reçu leur fiche d’examen, ils ont été contraints de se faire évaluer dans des conditions spéciales.
Au centre d’examen du Lycée National de Pétion-Ville, plusieurs centaines d’élèves issus de divers établissements ont été accueillis en tant que «candidats spéciaux». Maxime Alexandre, responsable du Bureau National des Examens d’État (BUNEXE) et superviseur du centre, a expliqué que les épreuves pour cette catégorie particulière ont débuté aux alentours de 10 heures du matin, après que tous aient été pris en charge. Treize salles étaient mobilisées pour les accueillir, et malgré le retard, tous ont reçu leur feuille d’examen et ont pu composer normalement en philosophie et en chimie. « Nous avons constaté que les candidats étaient satisfaits, car beaucoup d’entre eux ont terminé leur épreuve assez tôt », a-t-il souligné.
De leur côté, plusieurs candidats ont vivement dénoncé le manque d’organisation du MENFP, qui, selon eux, a failli à ses responsabilités. Ils pointent du doigt les retards dans la distribution des fiches d’examen, qui ont empêché de nombreux élèves d’entrer à l’heure dans les centres d’évaluation. Certains parlent même de « sabotage administratif », affirmant qu’ils avaient suivi toute l’année scolaire en salle de classe, mais ont été rayés des listes sans explication claire. Une situation qui, selon eux, a généré beaucoup de stress et d’anxiété, faisant craindre des répercussions sur la validité de leurs résultats.
Par ailleurs, dans le Sud-Est, le directeur départemental de l'Éducation, Wilfrid Lauture, a déclaré lors d'une conférence de presse que 5 244 candidats sont inscrits dans la région, de l’Anse-à-Pitre à Côte-de-Fer, dont 4 565 en filière régulière. Il a également précisé que plusieurs candidats en provenance de Port-au-Prince ont pu composer dans les centres du département, après vérification de leurs documents et autorisation du ministère.
D’autre part, M. Lauture a rapporté qu’un individu se faisant passer pour un candidat a été appréhendé à Jacmel. Ce dernier a reconnu avoir été payé 15 000 gourdes par un véritable candidat pour passer l’examen à sa place.
Yasmine Sanon
