Haïti : la situation sécuritaire reste très fragile et les conditions humanitaires désastreuses au cours des derniers mois en Haïti

Les gangs criminels ont resserré leur emprise sur une grande partie de Port-au-Prince, la mission nationale d’appui à la sécurité n’a point progressé et les autorités de transition sont empêtrées dans des querelles internes sans véritablement aborder les problèmes auxquels font face la population haïtienne, en proie à une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent.

Les efforts des responsables politiques haïtiens et de leurs partenaires étrangers pour mettre fin aux violences croissantes des gangs n’ont pas encore porté leurs fruits. Depuis leur prise de fonction en avril 2024, le gouvernement de transition réunissant les principales forces politiques du pays ont fait la promesse d’organiser des élections, les premières en près de dix ans.

Des promesses qui ne sont pas nouvelles, car l’ancien premier ministre, le docteur Ariel Henry avait lui aussi promis à la nation haïtienne d’organiser de nouvelles élections mais c’était sans compter sur la force des gangs qui continuent dans leur démonstration de force en prenant tous les jours de nouveaux territoires.

Pratiquement toutes les semaines, la population en mouvement quitte leur quartier en dépit de la présence de la police kényane dans le pays, dans le cadre de sa mission de sécurité multinationale chargée d’endiguer l’emprise des gangs dans l’aire métropolitaine et ses environs. Au fil du temps, avec la progression des bandits armés avec d’autres territoires sous leur emprise, les espoirs des haïtiens à un retour à la sécurité et la paix ont laissé place à la désillusion.

Cette semaine encore, une nouvelle vague de violences armées a provoqué le déplacement interne de près de 13000 personnes dans la commune de Petite Rivière de l’Artibonite selon les précisions de l’organisation internationale pour les migrations OIM.

12 .902 personnes, soit 3,178 ménages ont été contraintes de fuir leurs quartiers, en particulier dans ses 1ere et 2e sections communales, selon le rapport de l’OIM rendu public le 30 Avril dernier. Pendant cette même période , des attaques meurtrières orchestrées par des gangs armés ont frappé plusieurs localités de Petite-Rivière de L’Artibonite causant la mort causant la mort de plusieurs personnes , dont un enfant , et blessant plusieurs autres.

En outre, le Lundi 21 Avril dernier, Maria Isabel Salvador, représentante spéciale du secrétaire général de l’Onu en Haïti et cheffe du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), avait présenté la situation en Haïti au conseil de Sécurité de L’ONU à New –York, où elle a lancé un appel à l'action par rapport à la détérioration de la situation laquelle situation devient de plus en plus chaotique, avec la montée en puissance de ces groupes qui terrorise la population, avec la multiplication de ces derniers étendant leur contrôle sur la capitale et l’Artibonite.

Des organisations humanitaires et les Nations-Unies s’alarment de cette escalade de la violence et appellent à l’action. Il est donc urgent que la communauté internationale réexamine de manière critique l’ampleur de la situation afin de trouver une solution durable et haïtienne à cette crise interminable.

Gerard H. Resil

 

 

 

 

 

 

 

 

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