Dans un rapport en date du 16 août 2024, le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) appelle à une intervention rapide et décisive de l'État pour mettre fin à la violence incontrôlée qui ravage Carrefour et Gressier.
Carrefour et Gressier sont plongées dans une terreur grandissante sous le contrôle des gangs armés. Les incendies, les meurtres et les viols se multiplient, tandis que les autorités peinent à reprendre le contrôle, laissant ces communes s'enfoncer dans le chaos.
En ce qui concerne, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a dressé un tableau alarmant de la situation. Entre janvier et juillet 2024, des dizaines de personnes ont été tuées ou portées disparues, parmi lesquelles des agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH), des femmes et des enfants.
Les témoignages des survivants révèlent une violence extrême, obligeant les habitants à fuir pour échapper à la mort. « 66 personnes ont été tuées ou portées disparues, dont quatre agents de la PNH. Le RNDDH dit avoir également recensé 46 victimes de viol, dont trois mineures, ainsi que plusieurs blessés par balles lors des attaques. »
En effet, depuis le début de l'année 2024, les communes de Carrefour et Gressier sont devenues des zones de non-droit, où des gangs armés sèment la terreur. « Le 30 juin, un assaut sanglant a causé la mort d'au moins 20 personnes à Gressier, suivi de l'incendie du commissariat. La mairie de Gressier a également été la cible du gang 103 Zombi , qui a vandalisé et incendié les bureaux de la protection civile. » indique le RNDDH.
« Les infrastructures publiques sont également touchées. Le tribunal de paix de Gressier est hors service, et celui de Carrefour fonctionne au ralenti. En raison de l'insécurité, 155 détenus de la prison civile de Carrefour ont été transférés vers un autre centre, illustrant l'incapacité des autorités à maintenir l'ordre. », dénonce ledit organisme de défense des droits humains, qui a fait savoir que les habitants vivent dans la peur constante.
De nombreuses femmes et filles ont été violées collectivement, souvent enlevées de chez elles et soumises à des violences extrêmes. Les gangs, se faisant passer pour des policiers, circulent librement, installent des postes de péage, pillent les marchés et incendient des maisons. Les pertes économiques sont considérables, avec des centaines de commerçants ayant perdu leurs marchandises lors des attaques.
A cet effet, le RNDDH dans son rapport appelle à une réaction immédiate des autorités. Il est urgent de reprendre le contrôle des institutions publiques, de poursuivre les criminels, et de fournir un soutien aux victimes. Le rétablissement de la paix et de la sécurité dans ces communes est essentiel pour permettre le retour des familles déplacées et mettre fin à ce cycle de violence, exhorte ladite organisation.
Alors que la situation continue de se détériorer, l’espoir s’amenuise pour les habitants de Carrefour et Gressier. La réponse des autorités sera déterminante pour l'avenir de ces communes et pour la stabilité du pays, estiment les membres du Réseau national de défense des droits humains.
Vladimir Predvil
