194 blessés par balles admis à l'Hôpital universitaire la Paix du 29 février au 9 avril

Environ 194 blessés par balles ont été admis à l'Hôpital universitaire la Paix situé dans la commune Delmas du 29 février au 9 avril 2024, selon le directeur médical de l'institution, Lerbourg Jean-Philippe qui précise que la majorité des victimes ont été atteintes de balles perdues.

En effet, le nombre de blessés par balle a connu une hausse exponentielle ces derniers jours en raison de la vague de violence accrue et des actes terroristes perpétrés par des civils armés dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Parmi les 194 victimes admises à l’Hôpital universitaire la Paix, figurent 6 enfants, dont un âgé de 4 ans, 31 femmes, 155 hommes et 6 cas décès ont été enregistrés, selon les précisions des responsables du centre.

De plus, 26 personnes ont été blessées à l'arme blanche et 279 autres ont été victimes d'agressions sexuelles, physiques, psychologiques et autres. «Parmi toutes ces personnes touchées par la recrudescence des actes de violence dans le département de l'Ouest, c'est bien malheureux de voir que la majorité est issue de la population civile. Nous ne faisons pas de discrimination, mais c'est dommage d'observer que plus de 180 des patients ne sont que les citoyens sans défense», a souligné Dr Lerbourg Jean-Philppe.

En effet, l'hôpital universitaire la Paix regorge de patients depuis la fermeture de plusieurs centres de santé dans le département de l'Ouest. «Depuis le début du mois de février dernier, nous avons mis sur pied un plan de contingence en fermant certains endroits pour en ouvrir d'autres. On a mis des moyens de transport à la disposition du personnel soignant, c'est ce qui nous a permis de prendre soin de tous ces patients, car l'arrêt de fonctionnement des autres hôpitaux, notamment l'Hôpital de l'Université D'État d'Haïti (HUEH) a augmenté considérablement nos patients», informe-t-il.

Selon le médecin, l'inquiétude continue de planer sur la population, notamment sur les proches des victimes qui redoutent d'être victimes de balles perdues, comme c'est le cas d'un enfant de 4 ans qui a été touché au ventre par un projectile, alors qu'il était tranquillement blotti dans son lit. Il a senti quelque chose malheureusement c'était une cartouche, explique-t-il.

Cependant, les responsables du centre expriment des doutes quant à leur capacité de tenir face à l'affluence et redoutent une éventuelle rupture de stock d'intrants. «Je ne sais pas jusqu'où nous pourrions tenir réellement, nos matériels sont épuisés, en moins de deux à trois semaines nous serons en rupture de stock», prévient le directeur médical de l'hôpital.

Docteur Jean-Philippe s'est montré, par ailleurs, reconnaissant envers l'Organisation panaméricaine de la santé ainsi que l'Organisation mondiale de la Santé et tous les partenaires nationaux qui ont soutenu l'institution, ce qui a permis à l'hôpital de continuer à servir la communauté en cette période de crise, tout en saluant les efforts et le professionnalisme du personnel soignant.

 

Sheelove Semexant

 

 

 

 

 

 

 

 

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