HAITI/ CRISE

Le Conseil présidentiel attend la bénédiction du Conseil des ministres

Le Conseil présidentiel de transition sur le point d'être officialisé se heurte à des obstacles. Le gouvernement démissionnaire a décidé de retarder le processus en soumettant le projet d'accord au service juridique des ministères pour vérification de sa conformité aux lois en vigueur. De plus, il exige la transmission des dossiers de tous les membres du Conseil présidentiel avant leur nomination. Cette démarche soulève des questions quant à la volonté réelle du gouvernement démissionnaire de permettre la mise en place du Conseil présidentiel.

En effet, le conseil de transition a fixé comme priorité le rétablissement de la sécurité en Haïti. Pour cela, un conseil national de sécurité, composé d'experts nationaux, de professionnels de la diaspora et d'autres personnalités, sera mis en place pour répondre à la crise sécuritaire. En parallèle, des réformes économiques, judiciaires et anticorruption sont promises, avec pour objectif ultime l'organisation d'élections démocratiques et inclusives d'ici février 2026.

Dans ce contexte de la crise multidimensionnelle actuelle en Haïti, l'avocat Iswick Théophin a exprimé sa frustration quant au retard dans la mise en place du nouveau Conseil Présidentiel de transition. Il a critiqué le gouvernement démissionnaire pour son comportement cynique, mentionnant qu'il pourrait chercher à continuer à exploiter les ressources de l'État. Me Théophin a souligné l'importance d'un gouvernement de transition complet, parallèlement, ce dernier a remis en question la décision de prolonger le mandat des juges de la Cour des comptes. Il a appelé le gouvernement démissionnaire à agir rapidement pour publier les noms des neuf membres du Conseil Présidentiel de transition dans le journal officiel Le Moniteur.

D’un autre côté, Me Théophin affirme que la meilleure solution pour sortir de la crise en Haïti est un consensus entre les acteurs politiques, saluant ainsi la proposition de mise en place du Conseil présidentiel de transition.

Cependant, il critique le fait que l'ego des politiciens empêche toute décision, laissant ainsi le champ libre à l'intervention de la communauté internationale. Selon lui, la polarisation ne mènera nulle part. Il condamne également la montée de la violence des gangs armés, accusant les autorités d'être complices de ces bandits, soutenus suivant ses dires, par des forces extérieures.

 

Vladimir Predvil

 

 

 

 

 

 

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