Haïti - Insécurité

ASPAEDH sonne l'alarme face à l'arrêt des activités scolaires dans l'ouest et l'Artibonite

Lors d'une conférence de presse tenue ce lundi 8 avril, l'Association des parents d'élèves d'Haïti (ASPAEDH) a exprimé ses vives préoccupations par rapport à l'arrêt brutal des activités académiques dans les départements de l'Ouest et de l'Artibonite, à cause de la violence des gangs armés.

L'ASPAEDH dit espérer que toutes les dispositions sont prises pour faciliter la reprise des classes, en exprimant quelques réserves sur la modification du calendrier scolaire par le ministère de l'Éducation nationale qui, selon elle, n'a rien fait pour remanier une deuxième fois ledit calendrier. Ladite structure attire l'attention de tous les acteurs du système éducatif sur l'urgence de sauver l'année scolaire qui, comme d'autres dossiers, est dans l'impasse.

Haïti vit depuis des mois des heures sombres liées à l'insécurité grandissante, forçant plusieurs milliers de familles à fuir leur quartier pour élire domicile dans des établissements publics et surtout dans des infrastructures scolaires. En dépit de cette situation instable, l'année académique 2023-2024 avait tant bien que mal démarré pour finalement s'arrêter fin février, plus précisément après la trêve des festivités carnavalesques.

L'association des parents d'élèves d'Haïti, ASPAEDH, a encore une fois tiré la sonnette d'alarme au sujet des élèves en plein trimestre de l'année académique, ont été contraints de rester chez eux pour éviter d'être victimes d'agression ou carrément de balles perdues. On se rappelle d'ailleurs que l'institution Sainte-Rose de Lima avait déjà fermé ses portes pour avoir trouvé un projectile dans une salle de classe tandis que les élèves se trouvaient sur la cour de récréation.

Une situation préoccupante pour l'ASPAEDH, qui en a profité pour critiquer le ministère de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle qui, selon elle, se contente de modifier le calendrier sans prendre en compte les causes réelles de la fermeture des écoles.

Le porte-parole de cette structure, Federer Confident, dit exprimer des réserves sur ce remaniement, car rien n'est véritablement fait pour que la sécurité soit rétablie et que les enfants puissent en toute quiétude regagner le chemin de l'école.

Il est intervenu sur le dossier de corruption au niveau du Fonds national de l'Éducation en invitant les institutions comme l'ULCC et la Cour supérieure des comptes à se pencher sur ce dossier pour que la lumière puisse jaillir sur cette affaire. Inquiète pour le sort des élèves et des parents, l'Association des Parents d'Élèves d'Haïti (ASPAEDH) exige qu'un effort, surtout un dépassement de soi, soit fait pour faciliter la reprise des cours principalement pour l'Ouest et l'Artibonite. Les responsables de cette structure appellent également à un front commun de tous les acteurs éducatifs afin de permettre la reprise effective de ces cours.

Enfin, l'ASPAEDH rappelle que le nombre de jours de classe doit être de 200 au minimum, donc de faire œuvre qui vaille pour aider les enfants à sauver leur année scolaire dans une situation socio-économique déjà précaire pour leurs parents.

 

Gerard H. Resil

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