Face à la détérioration de la situation dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, les chauffeurs assurant le trajet de Pétion-Ville à Portail-Léogane rencontrent des difficultés pour assurer le transport des passagers et appellent les autorités à intervenir pour résoudre cette crise afin de pouvoir reprendre normalement leurs activités.
Le 5 avril 2024, des chauffeurs de mini-bus se sont alignés pour transporter des personnes en direction de Port-au-Prince, mais la vive tension dans la région les contraint à déposer leurs passagers près du stade Sylvio Cator. Plusieurs ont souligné la difficulté de traverser des zones de panique, telles que le Champs de Mars et la rue Saint-Honoré, contrôlées pratiquement par les malfrats de la coalition «Viv Ansanm».
«Nous sommes confrontés à une situation terrible, les stations sont presque vides. Quand cette crise prendra-t-elle fin ?» se demande un chauffeur à bord de son véhicule. Les chauffeurs desservant le trajet de Pétion-Ville à Debrosse Canapé-Vert se plaignent des barrages installés par les citoyens, qui bloquent la circulation.
«L'insécurité persiste sur presque tout le territoire, et personne ne sait comment faire face aux attaques répétées des gangs qui ne font qu'aggraver la situation et nous empêcher de vaquer librement», a déclaré un transporteur qui se montre découragé par la dégradation continue de la situation.
Parallèlement, des conducteurs assurant le trajet jusqu'au Carrefour de l'aéroport se plaignent de la paralysie des activités dans les deux communes, en raison de la dégradation de la situation sécuritaire dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Georges, un transporteur avec plus d'une décennie d'expérience, a affirmé que les choses se compliquent et que les citoyens ont peur de sortir dans la rue en raison de la tension, soulignant que des morts ont été remarqués sur la route de Delmas ces dernières semaines.
Les conducteurs appellent à une intervention rapide des autorités pour contrôler la situation et permettre la reprise des activités normales.
Véron Arnault
