Haïti- insécurité

Port-au-Prince et des villes de province sous tension

Une situation de tension a régné tôt ce jeudi au niveau de la zone métropolitaine de Port-au-Prince et dans différentes villes de province du pays. Des rafales de tirs ont été entendues dans plusieurs quartiers du bas Delmas. Des habitants de Solino, de Delmas 24 entre autres,  ont été contraints de fuir leurs maisons pour échapper à la violence des hommes armés.

 

À Solino, la situation s'est complètement détériorée ce jeudi, après plusieurs attaques reproduites par les hommes armés opérant à Bel-Air, des familles ont été pourchassées et tuées dans cette zone. Mis à part les pertes en vie humaine enregistrées, des maisons et des véhicules ont été également incendiés lors des exactions. Des quartiers comme Avenue Poupelard, Lalue, Nazon, Carrefour de l'Aéroport, Delmas 18 et 24 sont également concernés par cette situation de tension.

 

Parallèlement, le commerce formel et informel, les écoles, les entreprises publiques et privées sont dysfonctionnels au niveau de ces zones profondément affectées par ce climat de violence qui crée la panique au niveau de l'aire métropolitaine de Port-au-Prince. À Delmas 31, Delmas 33 et Delmas 40, des barricades ont été dressées durant la journée en signe de protestation et pour tirer la sonnette d'alarme face à l'indifférence des autorités gouvernementales. 

 

Au niveau de La Plaine du cul de Sac, des barricades  signalées dans divers endroits et des pneus enflammés ont été constatés dans certaines zones. Croix des missions, Santo, Marassa et Lilavois, Bon Repos, Lizon sont sous tension. Des établissements scolaires ont dû renvoyer les élèves et d'autres n'ont pas osé ouvrir leurs portes. Des zones de la commune de Cité-Soleil dont Drouillard, Carrefour Vincent, se trouvent en mode “lock”.

 

Ces mouvements émergent dans un contexte de protestation où ils n'arrivent pas à cerner qui sont les principaux auteurs et quelles sont leurs  revendications, est-ce qu'ils sont partisans ou opposants au pouvoir en place. 

 

Parallèlement, dans des villes de province, comme Jacmel, Jérémie et Les Cayes, les citoyens continuent de dénoncer la mauvaise gouvernance du Premier ministre, le climat sécuritaire, ils réclament la démission du locataire de la primature. «C'est la première fois de ma vie que j'assiste à un gouvernement aussi méchant. Ariel Henry n'a aucun plan pour le pays, il doit laisser le pouvoir», a martelé l'un des protestataires de la région du Sud. 

 

 

 

Oberde Charles 

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