Des citoyens de la capitale se disent défavorables à l’intervention de l’Organisation des États américains (OEA) qui consiste à superviser le canal d’irrigation à Ouanaminthe. De plus, ils ont critiqué le gouvernement haïtien qui ne fait que garder son mutisme dans ce dossier. Pourtant, disent-ils, le canal est un atout pour renforcer la production nationale et retirer le pays de la dépendance de la République dominicaine.
La construction du canal fait toujours la une des journaux, surtout avec les décisions dominicaines qui essaient à tout prix de stopper les travaux, provoquant une tension entre les deux nations. La population haïtienne reste motivée pour la finalisation des travaux.
En raison de la persistance du conflit, l’OEA décide d’intervenir sur demande des autorités de la république voisine, pour superviser la construction au regard des normes régissant la matière. Cependant, des citoyens haïtiens déclarent que l’organisation régionale n’a nullement le droit de s’immiscer dans les affaires du pays.
« 'Nous sommes libres et indépendants, les étrangers peuvent rester chez eux »', a fait savoir Samuel Jean Élie, qui se montre critique envers les autorités haïtiennes qui ne font rien pour assister les compatriotes qui se donnent à fond pour terminer la construction du canal.
Par ailleurs, les citoyens ont également évoqué les différentes difficultés du pays, notamment l’insécurité qui fait rage depuis des années. Selon eux, le banditisme est profitable aux dirigeants étatiques qui ne font que mépriser cette triste réalité.
« Des zones sont sous l’emprise des bandits, qui ont causé beaucoup de dégâts, surtout dans le quartier de Carrefour-Feuilles où des milliers de personnes ont fui leur domicile pour se réfugier dans des camps »'. Fustigent ces derniers qui espèrent l’intervention rapide de l’État.
Veron Arnault
