Report sine die de la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur Haïti

Le Conseil de sécurité des Nations unies n'a pas tenu sa réunion prévue ce vendredi 15 septembre 2023, concernant la résolution sur le dossier d'Haïti. La rencontre a été reportée à une date ultérieure, selon le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH).

«Nous vous informons que l’examen par le Conseil de sécurité d’un projet de résolution sur Haïti a été repoussé à une date ultérieure. Le programme de travail du Conseil de sécurité est strictement décidé par les États membres», a déclaré le BINUH sur Twitter (ci-devant X).

Le Kenya avait déjà exprimé son intention de diriger une force en Haïti. La résolution qui devait être examinée par le Conseil de sécurité avait été élaborée par les États-Unis en collaboration avec l'Équateur. Elle proposait le déploiement d'une force multinationale en soutien à la Police nationale d'Haïti (PNH) pour faire face aux gangs armés.

La communauté internationale semble avoir clairement du mal à se mettre d'accord sur la question, alors que le Kenya avait proposé de contribuer avec 1000 policiers et les Bahamas en offraient 150. Une délégation kényane avait même visité le pays pour évaluer la situation, mais parmi les conditions posées par les émissaires étaient un effectif de départ de 2000 policiers, et  l'approbation du Conseil de sécurité des Nations unies.

Pendant ce temps, la situation sécuritaire reste très préoccupante, avec une recrudescence des actes de violence, en particulier dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Certains habitants, désespérés, ont barricadé certaines voies pour se protéger des bandits armés qui gagnent du terrain chaque jour.

Parallèlement, des observateurs déplorent le fait que les acteurs locaux impliqués dans la crise politique n'ont pas réussi à parvenir à un accord avant ce 15 septembre. En effet, une délégation de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) avait visité le pays en prélude de la réunion du Conseil, mais les positions intransigeantes exprimées n'ont pas facilité la résolution de la crise.

Face à la détérioration continue de la situation, de plus en plus de voix s'élèvent pour demander la mobilisation de l'armée aux côtés de la police pour lutter contre les gangs armés et permettre à la population de respirer un peu. Les États-Unis se sont opposés à cette option, cependant, selon les informations, l'ONU ne l'exclurait pas complètement.

Esdra Jeudy 

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