Port-au-Prince: la présence policière très peu remarquée

Port-au-Prince, autrefois une ville dynamique et vivante, est aujourd'hui plongée dans une crise sécuritaire sans précédent. Les résidents vivent dans la peur constante, tandis que les autorités ont visiblement du mal à rétablir l'ordre et la tranquillité, comme en témoigne la présence minimale de policiers dans les rues. Alors que les gangs armés y imposent leur loi, mettant en danger la vie quotidienne des résidents qui cherchent désespérément à se protéger.

C'est dans un contexte précaire, où des riverains ont pris l'initiative de barricader certaines voies pour tenter de garantir leur sécurité, rendant difficile la circulation automobile, que la réouverture officielle des écoles le 11 septembre dernier a été lancée, suscitant de nombreuses inquiétudes. Pourtant aucune mesure significative n'a été annoncée par les autorités policières pour faciliter cette relance des activités scolaires.

Les policiers se font de plus en plus rares, alors que clairement la situation exige une présence policière renforcée et des interventions musclées pour rétablir l'ordre. Des titres sporadiques perpétrés par des bandits armés, plongeant notamment les habitants de quartiers comme Solino et Nazon dans un état de peur constant. D'autres zones, telles que Carrefour Feuilles et Pernier, sont tombées sous le contrôle absolu de bandes criminelles.

Pourtant, l'équipe de communication de la Police nationale d'Haïti (PNH) inonde les réseaux sociaux d'informations sur des arrestations effectuées par les forces de l'ordre. Mais, pratiquement rien n'est dit concernant les zones où les bandes armées règnent en maîtres. Certains chefs de gangs vont même jusqu'à installer des barrières pour délimiter leurs territoires, marquant ainsi leur emprise sur ces quartiers vulnérables.

Lionel Lazarre, coordinateur du Syndicat national des policiers haïtiens (SYNAPOHA), tente de justifier l'absence de policiers dans certaines zones en expliquant que l'institution concentre ses effectifs sur les foyers de gangs les plus violents, qui ont chassé des centaines de familles de chez elles. Il souligne également le manque de ressources humaines et matérielles, faisant valoir que la police fait de son mieux avec des moyens nettement insuffisants.

Cependant, de nombreux observateurs critiquent vivement la PNH pour ses résultats insatisfaisants dans la lutte contre les bandits armés. Malgré un certain renforcement de ses capacités en matériels, les bandes criminelles continuent de multiplier les exactions, alimentant ainsi le mécontentement et le désespoir de la population.

 

Esdra Jeudy 

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

0 COMMENTAIRES