À Port-au-Prince, des résidents dressent des barricades pour se protéger d'éventuelles attaques des bandits

Plusieurs artères de la capitale sont barricadées par les résidents en prévention des attaques des gangs armés. Tel est le cas de Canapé vert, de la rue Cameau, de Pacot, de Debussy et de Delmas.

Des voies publiques sont inaccessibles au centre de Port-au-Prince par rapport à la situation sécuritaire  qui n'a cessé de se dégrader en raison des attaques des malfrats. En effet des zones comme Canape-Vert, rue Cameau, des quartiers de Delmas, Pacot et autres sont barricadées par la population comme moyen de prévention contre l'invasion des gangsters qui continuent à endeuiller des familles en Haïti.

Lors d'un état des lieux effectué, on peut voir que des quartiers sous la menace des caïds sont en état d'alerte et de protection par rapport à la progression des bandits  ces derniers jours. 

Pour se protéger de toute éventuelle attaque des bandes armées, des résidents ont pris la décision de dresser des brigades. Certains axes routiers sont bloqués à l'aide de pierre, de voitures, de tronc d'arbre et autres éléments servant de barricades aux brigadiers qui disent prêts à tout pour repousser les gangs armés de n'importe quel camp.

Rencontré à la rue la Fleur du chêne qui a été bloquée par des membres de la population, un citoyen a fait savoir que c'est à cause de la pression des bandes armées. Beaucoup de personnes, dit-il, ont fui la zone pour ne pas être victimes des éventuels assauts des bandits. Les activités sont au point mort dans la zone. Même l'Institut national d'administration de gestion et des hautes études internationales (INAGHEI) a dû garder ses portes fermées.

«Nous sommes incapables de vaquer sans peur à nos activités», a poursuivi le citoyen qui impute la responsabilité de tout ce qui se passe au gouvernement qui, jusqu'à présent, n'a rien fait pour contrôler la situation qui nous surpasse de plus en plus, dit-il.

Pour sa part, une dame avec son petit commerce a relaté qu'elle n'avait pas le choix que d'abandonner Carrefour-Feuilles où les bandits avaient déjà pénétré dans sa maison située à l'impasse Eddy depuis la semaine dernière. 

Au marché Salomon non loin des quartiers sous le contrôle des gangs, tout est affecté par l'insécurité. Des marchands se plaignent du ralentissement des activités arguant que personne ne fréquente cet endroit.

 

Veron Arnault

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