Le Mouvement point final appelle au report de la rentrée scolaire en raison de l'insécurité

Le Mouvement point final attire l'attention du ministère de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle sur la nécessité de reporter la réouverture prévue pour le 11 septembre prochain. Dans une note de presse, les dirigeants de cette structure évoquent plusieurs raisons, notamment l'insécurité qui, selon eux, rendent hypothétique la rentrée scolaire.

À quelques jours de la date butoir de la rentrée des classes, des syndicats d'enseignants, de parents et des organismes de la société civile ont évoqué la nécessité de reporter la rentrée scolaire en raison des crises sociale, économique, politique et sécuritaire qui paralysent presque toutes les activités dans la capitale haïtienne.

Dans cette même lignée, le Mouvement point final estime que le climat délétère qui s'abat sur le pays, depuis quelques années et qui s'est envenimé à l'approche de l'ouverture des classes n'est pas du tout favorable à la rentrée le 11 septembre. Il en veut pour preuve le nombre de personnes déplacées à Carrefour-Feuilles, Tabarre, Canaan, etc. et qui se sont réfugiées, pour la majorité, dans des écoles publiques.

L'organisme politique soutient également que de nombreux parents déjà appauvris par la crise socio-économique le sont davantage en raison du déplacement forcé et les exactions des hommes armés qui les empêchent de mener librement leurs activités en vue de répondre à leurs besoins essentiels et de faire les préparatifs pour la rentrée.

Le coordonnateur du Mouvement point final, Ulysse Jean Chenet, dit  souhaiter que les responsables du MENFP prennent en considération les écoliers qui ont perdu leurs bulletins scolaires, lors des incendies ou des scènes de pillage et qui en dépit de la volonté de leurs parents sont incapables de fréquenter un autre établissement pour continuer leur formation académique sans redoubler.

Il souligne également les impacts psychologiques de l'insécurité sur la santé mentale des apprenants qui ne sont pas aptes à acquérir des connaissances, mais aussi sur la santé mentale des enseignants qui, victimes directement ou indirectement de l'escalade de la violence, sont incapables d'assurer la transmission du savoir. «Les parents, les élèves et les enseignants sont totalement traumatisés par rapport à la question de l'insécurité qui prévaut dans le pays», dit-il.

À tous les points de vue, dit-il, la réouverture des classes n' est pas possible pour le lundi 11 septembre 2023, par rapport aux établissements scolaires qui sont transformés en centre d'hébergement de réfugiés internes, aux infrastructures routières qui ne sont pas réhabilitées pour la réouverture des classes ainsi que la réhabilitation des établissements scolaires publics qui n'est pas encore effectuée.

 

Sheelove Semexant

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