Haïti/Sécurité

L'incertitude règne autour de la force multinationale

La situation sécuritaire est de plus en plus instable, avec des bandes armées qui terrorisent la population, principalement dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. De nombreux habitants sont contraints de quitter leurs maisons pour échapper à la violence. Cependant, le Kenya semble hésiter à prendre le leadership d'une force multinationale en Haïti.

La capitale haïtienne et ses environs sont plongés dans un chaos sans précédent, avec de nombreuses personnes cherchant refuge dans des bâtiments publics pour échapper aux bandits armés. La situation est particulièrement grave dans des quartiers comme Carrefour Feuilles, où des milliers de personnes ont dû quitter leur domicile. D'autres quartiers comme Tabarre et Canaan sont également désertés en raison de la menace constante des bandits armés.

Les cas d'enlèvement accusent une augmentation considérable ces dernières semaines. La situation dépasse visiblement les forces de sécurité haïtiennes qui sont confrontées à un manque criant de matériels et d'équipements.

Cependant la dégradation de la situation semble être une des raisons pour lesquelles le Kenya hésite à prendre la tête de la force multinationale. Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a rencontré le président kényan William Ruto, lors du Sommet africain sur le climat à Nairobi. Le président kényan a indiqué au numéro un de l'ONU que son pays étudiait toujours la situation sur le terrain en Haïti, révèle le journal floridien Miami Herald.

Lors de la visite d'évaluation en Haïti, la délégation kényane avait proposé au gouvernement haïtien une force de protection statique pour protéger les bâtiments publics tels que l'aéroport et les institutions étatiques. Le Kenya avait exigé un effectif de départ de 2000 policiers, avec une contribution de 1000 policiers de leur part, tandis que les Bahamas avaient proposé 150 policiers. Toutefois l'offre a été révisée après des échanges avec des dirigeants américains, selon les informations.

Selon  Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, rapporté toujours par le Miami Herald, les États-Unis optent pour le déploiement d'une force de soutien à la police nationale d'Haïti, à la place du déploiement d'une force militaire multinationale.

La nature exacte de cette force internationale reste floue, et les autorités kenyanes semblent être réticentes à prendre la tête de cette initiative. Alors que la question sera discutée par le Conseil de sécurité de l'ONU lors d'une réunion prévue le 15 juillet prochain, Haïti doit prendre encore son mal en patience.

 

Esdra Jeudy 

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