Des enseignants se disent sceptiques quant à la rentrée scolaire 2023-2024

En raison des troubles sociaux, politiques, économiques et sécuritaires , ils sont légion ceux qui se montrent perplexes par rapport à cette rentrée à cause des milliers de déplacés des récentes violences des bandits armés sur la population des quartiers de Carrefour-feuille et d’autres endroits de l’aire métropolitaine . Le Collectif des indicateurs pour le renouveau de l’éducation en Haïti (CEREH) a en effet remis en question ce retour à l’école compte tenu de plusieurs écoles nationales qui servent d’abris à ces déplacés internes.

Il faut remonter à quelques années où la rentrée des classes a eu lieu sans de véritables contestations même si certains parents évoquent toujours l’aspect économique qui les empêchait de préparer l’année scolaire de leur progéniture. Cette année encore, compte tenu de la conjoncture économique difficile et de la prolifération des gangs dans tout le pays, le maintien de cette date est diversement interprété. Pour le collectif des éducateurs pour le renouveau de l’éducation, les conditions ne sont pas favorables  à la rentrée des classes en raison de l’occupation de plus de vingt écoles publiques par des familles qui ont abandonné leur domicile  à cause de  la violence des gangsters.  En ce sens,  le porte-parole Patrice Célestin invite le  ministre du MENFP à accompagner ces déplacés qui expriment quelques inquiétudes quant aux préparatifs.

«Nous saluons l’annonce de la date d’ouverture des classes, mais nous sommes aussi inquiets face aux dépenses à couvrir lorsque des personnes ont pu seulement sauver le vêtement qu’il portait lors de la fugue», dit-il.

En outre , CEREH invite les responsables du Fonds national pour l’éducation (FNE) dont la mission est de participer à l'effort de l’éducation pour tous et de gérer les fonds destinés au financement , tant au niveau de l’État qu’au niveau des collectivités , des dépenses relatives à l'éducation , notamment des couts de scolarité au profit des écoliers haïtiens , à prendre leurs responsabilités.

 

Gerard H. Resil 

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