Le Bureau des avocats internationaux (BAI) préoccupé par la situation des déplacés de Tabarre

Le bureau des avocats internationaux (BAI) a critiqué sévèrement les actions brutales des policiers à l'égard des déplacés ayant réfugié à proximité des locaux de l'Ambassade américaine. D'après le coordonnateur de ladite organisation, Mario Joseph, ces actions doivent être punies par la loi. Les agents, dit-il, n'ont pas respecté les règles sur la question de droits humains.

Lors d'une conférence de presse tenue en ses locaux le 27 juillet, le bureau des avocats internationaux (BAI) se positionne aux côtés des déplacés internes de la commune de Tabarre.  Les responsables de cette structure ont critiqué l'intervention brutale des policiers qui ont forcé ces personnes de se retirer devant l'ambassade des États-Unis. Par ailleurs, le BAI se dit préoccupé par la situation des déplacés qui sont livrés à eux-mêmes. 

« L'image est mauvaise pour une institution de sécurité nationale qui a réagi comme des bourreaux en vue de satisfaire la demande de leur supérieur hiérarchique. Nous constatons le non-respect des droits en Haïti», a relaté un responsable qui a demandé au gouvernement de voir dans quelle mesure les victimes peuvent être soutenues.

Parallèlement, Me Mario Joseph a dénoncé les actes de répression commis par des agents de l'ordre, le 20 juillet dernier, dans le cadre du mouvement de protestation contre le gouvernement actuel où les manifestants ont été brutalisés.

«Des organisations politiques ont eu en leur possession une autorisation pour fouler le macadam. Malgré tout, ils ont été repoussés à coup de gaz lacrymogène et quelques-uns en ont sorti blessés comme c'est le cas du journaliste Daniel Lamartinière. Nous déplorons ces actes inhumains et demandons au haut commandement de la PNH de prendre des dispositions afin de cesser ces actions», a poursuivi le responsable.

Entre-temps, le BAI met en place un programme d'observatoire pour la liberté publique afin de former des jeunes étudiants et mémorants en sciences juridiques. Après cette série de formation, ils seront bien outillés afin de pouvoir intervenir valablement sur le terrain.

«Ils seront mandatés pour observer les différents mouvements de masse, des catastrophes, des dérives judiciaires et autres éléments liés à des recherches juridiques. Après cette formation, quelques-uns auront la chance d'intégrer notre atelier de mémoire qui sera chargé pour les aider à devenir avocat selon les normes du métier» a conclu Me Mario Joseph.

 

Veron Arnault

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

0 COMMENTAIRES