Des organisations de la société civile haïtienne proposent une solution à la crise

Diverses organisations de la société civile haïtienne ont pris position par rapport à la situation politique suite à leur participation à des réunions tenues en Jamaïque du 11 au 13 juin 2023, suivies de réunions à l'hôtel Montana du 13 au 15 juillet. Ces organisations continuent de plaider, entre autres, en faveur de l'élargissement du Haut conseil de transition.

Malgré les multiples appels lancés et les différentes délégations de la communauté internationale visant à amener les acteurs haïtiens à un consensus, Haïti reste enlisée dans la crise. Les protagonistes maintiennent leurs positions.

Les organisations de la société civile ayant participé à ces discussions, telles que la Coalition des organisations de la diaspora haïtienne (COODAH), N ap mache pou lavi, Cultes réformées, la Fédération des organisations de femmes pour l'égalité des droits humains, Konfederasyon Vodouyizan Ayisyen (KNVA) et Centre d'analyse et de recherche en droits de l'homme (CARDH), appellent toutes les parties à agir.

Elles soulignent que depuis 2020, le pays est sans parlement et suite à l'assassinat du président Jovenel Moïse, la crise s'est aggravée en enfonçant la population plus profondément dans la pauvreté. Avec la montée des gangs armés, il y a eu encore plus de cas de meurtres et d'enlèvements dans le pays.

Sur la base de la déclaration conjointe signée à Kingston, ces organisations proposent l'élargissement du Haut conseil de transition (HCT) sans préciser le nombre exact et recommandent de lui accorder davantage de ressources et de prérogatives pour assurer un équilibre dans l'exercice du pouvoir.

Par ailleurs, les organisations signataires suggèrent la formation d'un «gouvernement inclusif, paritaire, avec des technocrates, reflétant les grandes tendances politiques», dans le but de créer l'équilibre nécessaire pour faciliter les élections et un retour à l'ordre institutionnel et constitutionnel.

En ce qui concerne la sécurité, ces organisations de la société civile sont d'accord sur «le déploiement d'une force internationale spécialisée et adaptée pour soutenir et renforcer la police dans le rétablissement de la sécurité, une priorité absolue pour la population et une condition fondamentale pour la tenue des élections».

Il est à souligner que le gouvernement haïtien a précédemment demandé un soutien international sous la forme d'une force militaire, mais aucune réponse n'a été donnée à cette demande jusqu'à présent, malgré les diverses réunions à ce sujet.

En outre, l'établissement d'un organe de contrôle en absence du parlement, la formation d'un Conseil électoral provisoire et la prise en compte des réformes constitutionnelles font partie des recommandations de ces organisations.


Esdra Jeudy 

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