Haïti, un pays traumatisé

La Fondation Devoir de Mémoire a organisé dans leur local à Pétion ville, ce mardi 18 juillet 2023, une série d’activités commémoratives, marquant les 60 ans depuis des jeunes, dont Hector Riobe, Damas Jean – Pierre, Hudicourt Jean –Claude et Wilheme Turnier, avaient dit non au despotisme du régime sanguinaire des Duvalier. Exposition de photos, films documentaires et débats étaient à l’ordre du jour.

C’est avec la citation de la chairwoman du comité d’intelligence du Sénat des États – unis Diane Feinstin disant ceci: « L’Histoire nous jugera pour notre détermination à forger une société juste, gouvernée par des lois et par la volonté d’affronter la vérité aussi laide qu’elle puisse être et de dire… jamais plus », que la présidente de ladite fondation, Marie Marguerite Clérié a entamé sa prise de parole, en mettant l' emphase sur l’urgence de briser le silence en vue de permettre à la génération future de connaître cette partie sombre de son histoire, s'en libérer et se projeter.

En effet, après une petite mise en contexte politico-historique de la victoire  aux élections  du  candidat  François Duvalier  qui faisait campagne avec un programme populiste visant la majorité afro – haïtienne  opposée  à l’élite « des mulâtres » représenté  par  Louis Déjoie, madame Clérié est revenue sur les principaux massacres qui ont marqué le passage de Papa  et de Baby Doc  , spécialement, la journée noire du 26 avril 1963.

Fille de  victime, elle est revenue sur la tentative et les démarches entreprises pour rassembler les familles endeuillées par la dictature de François et de Jean–Claude Duvalier de 1957 à 1986.

 La gorge crispée, elle revient sur le 26 avril 1963 qui a connu le massacre le plus sanglant de l’histoire récente et contemporaine. « Les nombreuses manifestations organisées par la Fondation Devoir de Mémoire–HAITI tant en Haïti que dans de nombreuses villes à travers le monde sont saluées et encouragées de tous », s'est-elle félicitée.

Par ailleurs, la psychologue Roseline Benjamin, spécialiste en psycho-traumatisme, s’est adressée au public sur le traumatisme transgénérationnel, la transmission transgénérationnelle des traumatismes et de la souffrance non-dite qui justement doit être abordée en brisant la glace pour se libérer soi-même et les générations à venir.  

Enfin, la fondation Devoir de Mémoire–Haïti dit noter que les ténors locaux de la défense des droits humains commencent a emboîter le pas du devoir de mémoire où plusieurs organisations ont ajouté le chapitre de la célébration de la mémoire à leurs statuts. Ce qui laisserait prétendre qu’elle a fait école.

 

Gerard H. Resil

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