Les syndicats du transport en commun insatisfaits de la minime réduction des prix des produits pétroliers

Les syndicalistes du secteur de transport ont exprimé leur insatisfaction face à la décision du gouvernement de réduire sensiblement le prix du carburant. Selon eux, cette diminution ne produira qu'un impact minime sur les coûts de transport et le quotidien de la population.

 

 

En effet, lors d'une conférence de presse tenue ce mardi 18 juillet, des syndicalistes ont rejeté la mesure du gouvernement qui consiste  à retirer seulement 10 gourdes sur le prix de l'essence, 50 gourdes sur le kérosène et le diesel. Ils estiment que cette réduction est insuffisante pour revoir à la baisse le prix des trajets et atténuer le coût de la vie. Ainsi, ils exigent que le gouvernement retire 40% du prix de l'essence, conformément au décret-loi du 9 mars 1995.

 

 

Ces syndicalistes affirment que les prix des produits pétroliers ont chuté d'environ 50 % sur le marché international. Ils estiment que le gouvernement devrait revoir à la baisse le prix du carburant sur le marché local, en tenant compte des marges de diminution à l'étranger. «Quand les prix ont augmenté sur le marché international, le gouvernement les augmente également de manière significative pour éviter les pertes et les déficits. Il devrait avoir cette même considération lors de la baisse», a déclaré le syndicaliste Joseph Montès.

 

De ce fait, ces membres du secteur de transport lancent un ultimatum aux autorités leur demandant de revoir à la baisse les prix jusqu'à 40 %. Dans le cas contraire, ils projettent de se mobiliser pour avoir gain de cause. «Nous sommes prêts à nous mobiliser dans les dix départements du pays pour faire valoir nos griefs. Le carburant est un produit transversal, cette réduction aura des retombées positives pour tous les secteurs du pays», ont-ils fait savoir.

 

Pour sa part, le syndicaliste Méhu Changeux a appelé le gouvernement à mettre en œuvre rapidement la deuxième phase de la subvention ciblée afin de permettre une baisse significative des prix des différents trajets. Tout en soulignant que l'ajustement à la hausse des produits pétroliers avait des conséquences néfastes sur la vie des Haïtiens, il exhorte les autorités à prendre des mesures concrètes.

 

 

Jacques Anderson Desroches, de son côté, se montre très amer envers le gouvernement pour n'avoir pas baissé les prix des produits pétroliers de manière proportionnelle à la baisse observée sur le marché international. Il a également dénoncé l'attitude des autorités qui font fi des préoccupations économiques des citoyens.

 

En réponse à cette décision, les syndicats ont accordé un délai de 72 heures au gouvernement pour qu'il procède à une baisse significative des produits pétroliers. Ils disent  espérer ainsi obtenir une solution qui soulage véritablement les Haïtiens de la pression du coût de la vie un peu exacerbé par la majoration des prix des produits pétroliers.

 

Sheelove Semexant

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