Légère baisse des prix des produits pétroliers à la pompe

Le ministère de l'Économie et des Finances et le ministère du Commerce et de l'Industrie ont annoncé une baisse des prix des produits pétroliers à la pompe à partir du  jeudi 20 juillet 2023. La gazoline qui coûtait 570 gourdes depuis décembre 2022, est passée à 560 gourdes alors que le gasoil qui se vendait à 670 gourdes est fixé 620 et le kérosène  est passé de 685 à 615 gourdes. 



 

David Turnier, président de l'ANADIPP (Association nationale des distributeurs des produits pétroliers), explique que plusieurs facteurs sont à la base de cette légère baisse des prix des produits pétroliers constatée sur le marché local. Entre autres, il relate le coût du pétrole qui s'affiche à un niveau bien moins élevé sur le marché mondial où le baril a connu un pic très élevé en juin 2022, soit 122, 69 dollars et depuis septembre 2022.  Actuellement, il y a une baisse continue où le baril coûte désormais 78,50 dollars à la clôture du marché, le lundi 17 juillet 2023. « Néanmoins, cette baisse résulte également de l'appréciation de la gourde par rapport au dollar américain. La population espérait voir une plus large diminution du prix des produits pétroliers par rapport à la situation socio-économique du pays. Cependant, le prix du carburant sur le marché est influencé par le taux de change, frais de raffinerie, transport, valeur de la commande ainsi que les frais douaniers», ajoute-t-il.



 

Selon la structure des prix définie par le gouvernement en date du 14 juillet dernier, suite à ce nouveau projet d'ajustement, les compagnies pétrolières ont une marge de 32 gourdes sur chaque gallon, 5 gourdes comme frais de stockage, 11 gourdes comme frais de transport vers les villes de province et un frais d'environ 40 gourdes comme marge aux distributeurs. De son côté, le responsable de l'ANADIPP souligne que le gouvernement doit travailler pour instaurer un climat sécuritaire et de stabilité dans le pays afin d'inspirer confiance aux investisseurs et rendre fonctionnels les divers secteurs d'activités du pays. «Le commerce des produits pétroliers n'est pas juteux en ce moment à cause de l'insécurité qui empêche la circulation des transporteurs sur nos routes nationales. Nous avons besoin de passer à Martissant, à Canaan, à La Croix Périsse et plein d'autres endroits du pays occupés par les gangs. Il est urgent de rendre disponible le carburant dans tous les recoins du pays et le rendre plus accessible aux consommateurs. Lorsque les activités sont au ralenti, le secteur de la vente des produits pétroliers subit également les effets de la crise», a-t-il confié. 



 

En revanche, plusieurs secteurs de la vie nationale estiment que cette décision du gouvernement n'est pas juste par rapport aux prix des produits pétroliers sur le marché mondial. Ces citoyens soutiennent que cette baisse n'est pas assez significative en raison des difficultés liées au mode de vie de la population qui fait face à l'insécurité alimentaire qui touche de plus en plus de personnes dans le pays.  Selon les données publiées par les Nations unies,  il s'agit de plus de 5 millions de personnes touchées par cette crise alimentaire et l'inflation, selon l'IHSI (Institut haïtien de statistiques et informatique) a été de 47, 9% en mai, en étant proche de 50% au début de l'année. 

 

Oberde Charles

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