Demande de passeport : les contribuables ne sont pas au bout de leur peine

Des contribuables en quête de leur document de voyage se plaignent de la qualité de service offerte par les bureaux de l'immigration et de l'émigration qui selon eux se fait de façon contraire à l'application Delidoc. Ce 6 juillet, ils ont critiqué le gouvernement qui, depuis le lancement du portail web le 31 mars et mis en application le 10 avril dernier, ne fait rien pour l'administrer convenablement.

Dans des centres de demande de document de voyage, la situation ne fait qu'empirer. Malgré l'existence de l'application de prise de rendez-vous en ligne les racketteurs utilisent d'autres moyens pour faire leur beurre.

 

Parallèlement, des personnes qui veulent intégrer le programme humanitaire des États-Unis ont du mal à obtenir leur passeport par rapport aux nombreuses difficultés rencontrées durant le processus.

 

Rencontré à Pétion-Ville, un citoyen muni de son formulaire de rendez-vous a déclaré que le personnel de cette annexe donne l'avantage à leur proche au lieu de servir ceux qui se conforment aux principes.

 

« Rien n'a changé, les employés ainsi que des hommes vêtus de l’uniforme de la police n’ont pas cessé leur mouvement de favoritisme. J’ai rendez-vous à midi, cependant les désordres pourraient ne pas me permettre de déposer mon passeport », a poursuivi le jeune homme qui réclame l’intervention urgente des dirigeants pour suspendre les activités illicites qui paralysent le fonctionnement de ce centre.

 

Pour sa part, une dame accompagnée de sa fille a relaté que des difficultés techniques ne font que le quotidien du bureau de l’immigration et de l’émigration a Pétion-Ville.

 

« J’ai pris le rendez-vous pour ma fille depuis le 4 juillet malheureusement des problèmes techniques nous empêchent de déposer le passeport, ils nous ont donné rendez-vous pour le 6 juillet. Aujourd’hui, nous nous sommes présentés tôt avec l’espoir de faire le dépôt cependant déjà 9h nous attendons l’arrivée des employés », a fait savoir la citoyenne.

 

Meme cas de figue au centre de Delmas 31où des racketteurs rançonnent les usagers dans l’objectif de leur faciliter le dépôt de leur passeport. Ils utilisent une nouvelle méthode permettant de corriger la date du rendez-vous donné par le portail web en une date appropriée aux demandeurs.

 

Sous couvert de l’anonymat, un employé du bureau nous a fait savoir que ces racketteurs à l’aide du décryptage font leur fortune sur le dos des demandeurs. Plus loin, il a mentionné que même à l’interne les usagers sont obligés de fournir de l’argent pour franchir d’autres étapes qui mènent directement à la  vérification des pièces déposées.

 

« La plateforme Delidoc ne met fin à rien, la preuve en est bien grande, un passeport peut coûter environ 35 à 50 000 gourdes dépendamment de la personne qui s’en charge», a-t-il conclu.

 

Pour leur part, plusieurs citoyens ne font qu’attendre la décision finale du gouvernement qui, selon eux, a une idée des dérives à cause de leur manque de responsabilité concernant le contrôle de la plateforme de demande en ligne de document d’identité.

 

 

Veron Arnault

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