Vers une augmentation significative des prix du carburant

Depuis la centralisation des transactions pour l’approvisionnement du marché haïtien en produits pétroliers, l’État haïtien intervient régulièrement, sous la forme d’une subvention, pour garder les prix relativement bas afin d’aider les consommateurs. En terme macroéconomique, il s’agit d’un fardeau et d’un désastre pour le Trésor public. Afin de soulager les caisses vides de l’État, le Premier ministre est décidé à revoir la structure des prix des produits pétroliers. Si cette décision permet à l’État d’assainir ses comptes, elle n’est pas la bienvenue pour les consommateurs, surtout les petites bourses.

Contesté et confronté à la violence des gangs, le Premier ministre haïtien Ariel Henry a remanié son cabinet ministériel le mercredi 24 novembre  dans le cadre d’un accord signé le 11  septembre avec des partis politiques et des organisations de la société civile.

Les réactions sont partagées entre colère et rejet après le remaniement, mais surtout en ce qui concerne l’économie et la volonté exprimée par le Premier ministre de facto d’augmenter les prix du carburant afin de diminuer un manque à gagner de l’État sur la vente des produits pétroliers à la pompe. 

Les impacts d’une augmentation des prix sur la mobilité des ménages vont se faire sentir avec pour ceux qui travaillent le même salaire et le prix des produits qui vont exploser se plaignent des riverains de l’aire métropolitaine de Port- au Prince.

« Les personnalités qui composent ce gouvernement sont issues d’un ensemble de partis politiques qui avaient signé l’accord du 11 septembre dans la perspective uniquement de briguer des postes ministériels pour gérer leurs intérêts au détriment de la masse », a fait savoir un citoyen interrogé à Petion-Ville                                                                                                                                                                                                                                   .

Pourquoi nous ? Qu’avons-nous fait pour mériter de tels dirigeants ? se demandent quelques-uns au bord du désespoir.

Un militant rencontré au Champ-de-Mars a concédé : « C’est nous qui payons et utilisons les transports publics. Aucun consensus n’a été trouvé avec les différents secteurs pétroliers en vue de compenser aux difficultés auxquelles la population fait face. »

 

Enfin, le Premier ministre Ariel Henry a présidé son premier conseil des ministres suite à l'investiture du nouveau cabinet ministériel dans le but d’attribuer à chaque ministre une feuille de route dans le cadre de l’action gouvernementale.  

Gerard H Resil

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