Enrayer l’infernale mécanique

Nous vivons à une ère où le concept de citoyen tend à disparaître.

 

Le citoyen dans son sens premier c’est-à-dire celui qui est jugé apte à participer aux grands débats concernant la cité, débats devant aboutir à des prises de décision.

Aujourd’hui, avec les dérives qu’on assiste dans toutes les dites démocraties, avec les médias qui semblent avoir le pouvoir maintenant de forger une opinion publique dans le sens d’un pouvoir détenu souvent par de puissants groupes économiques, le citoyen s’efface pour laisser place à on ne sait plus quoi. À l’heure où les plus grands progrès technologiques sont réalisés dans le domaine de l’intelligence artificielle, on assiste comme à un rétrécissement de la capacité de la plupart des humains à raisonner. Penchés sur leurs téléphones de jour comme de nuit, ils ne prennent pas le sentier des sites qui leur ouvriraient les portes du savoir. Ils s’agglutinent en masse sur des plages où les cerveaux s’effritent.

Les pays comme le nôtre auraient pu bénéficier de ces progrès technologiques. Mais les dérives dans l’utilisation de ces matériels surtout chez les plus jeunes ne permettent en fin de compte aucun saut qualitatif. Les parents laissent une tablette ou un téléphone entre les mains d’un enfant de trois-quatre ans juste pour souffler une heure ou deux sans trop se soucier parfois de ce qu’en fait leur progéniture. Nos jeunes se plaignent parfois du problème de l’accès aux livres, mais on est étonné de se rendre compte que la plupart d’entre eux ne savent même pas qu’on peut télécharger gratuitement sur internet des centaines de milliers de livres et visiter de grandes bibliothèques, de grands musées. Le portable sert à toute autre chose qu’au savoir. Mais le temps passé devant l’écran est énorme. Les relations sociales et même sentimentales en souffrent. On ne se parle plus. On ne discute plus. Rien de plus navrant que de voir un groupe de personnes assises à la même table dans un restaurant et chacune d’elle penchée sur son portable pianoter..

Déjà que notre rapport avec l’autre, notre environnement, notre terre, est vicié avec des tares prenant racine depuis avant la fondation de cet État tel que l’on connait, cette désagrégation des relations due à notre addiction au portable, va affecter énormément notre capacité à ressentir, à comprendre et à prendre les décisions devant nous mettre sur les bons rails.

 Revivifier les liens entre ceux qui forment nos communautés devient urgent surtout qu'un programme dit Biden détruit des pans entiers de notre tissu social et affecte de larges secteurs de la fonction publique et des entreprises privées. Si le piège fonctionne bien jusqu’à présent, il y a toujours moyen d’enrayer sa mécanique infernale. Aux vraies intelligences de se mettre au travail.

 

Gary VICTOR

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