Apatrides: un documentaire sur le racisme anti haïtien de la République dominicaine

Apatrides, ce documentaire réalisé par la cinéaste haitiano canadienne Michèle Stephensonmet à nu le racisme anti haïtien très en répandu en République dominicaine envers Haïti.

Sorti dans les salles le vendredi 20 août dernier, Apatrides raconte, le parcours de Rosa Iris, avocate dominicaine née d'un père haïtien. La réalisatrice Michèle Stephenson, selonRadio Canada, décrit la tension raciale profonde qui divise les deux pays se partageant l’île d’Hispaniola Haïti et la République dominicaine. En effet, la réalisatrice a vu avecce nouveau documentairel’occasion de reprendre contact avec l’île et sesorigines et ausside raconter une histoire qui est peu connue. Elle suit donc Rosa IrisDieudoni Alvarez dont la mère estdominicaine et le père haïtien, lors de la campagne en 2016 pour se faire élire au congrès dominicain. En 2018, la jeune avocate s’est exilée. Les racines de cette histoireprennent naissance en 1937, quand l’armée dominicaine lors du massacre de Perejil a exterminé des dizaines de milliers d’Haïtiens et de Dominicains d’origine haïtienne. Puis en 2013, la Cour suprême de la République dominicaine a retiré leur citoyenneté aux personnes ayant des parents haïtiens avec effet rétroactif jusqu’en 1929. Le résultat est que plus de 200 000 personnes se retrouvent sans nationalité.

« J’ai grandi avec une connexion dominicaine par ma famille et en grandissant, j’ai toujours entenduparler de l’histoire commune, mais aussi des tensions qui existent entre les deux pays », a déclaré Michèle Stephenson à une journaliste canadienne. À travers ce documentaire Apatrides, la réalisatrice veut montrer des liens avec la situation des Autochtones au Canada une manière selon elle d’exposerdes drames qui se sont aussi déroulés dans d’autres pays. « Je voulais parler du travail des femmes comme Rosa Iris sur le terrain, mais aussi avoir une réflexion sur l’histoire de notre île en lien avec cette extermination génocidaire en 1937. C’est avec ce qui s’est passé au Guatemala ou au Canada avec les communautés autochtones. C’est une histoire commune qui tient sa souche dans le colonialisme. «

Réalisatrice et productrice haitiano canadienne, Michèle Stephensonest avocate de formation. Elle est née d’un père haïtien et d’une mère panaméenne. Avant Apatrides, elle a déjà réalisé, une performance en 2013. Elle a remporté le prestigieux prix spécial du jury au Festival canadien du documentaireavec Apatrides portant sur la haine sociale racisteentre Haïti et la République dominicaine.

Schultz Laurent Junior
avec la presse canadienne

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

0 COMMENTAIRES