Teeyah ou la passion d’exposer le sacré dans ses tableaux !

De 2017  à 2020, l’artiste a participé dans de nombreuses expositions en Haïti et dans la diaspora. Sur le plan individuel, on peut citer : « Papa Lisa, soti nou nan fè nwa » Thaïlas place, à Pétion-Ville en 2020, et « Couleurs de l’éveil », à Café 36, dans la même commune, en 2015.  En compagnie de plusieurs autres talents, elle présente ses tableaux et d’autres pièces qui portent le souffle de cette artiste, en 22, à Expressions tourmentées, à Ceravs Haïti, dans la capitale haïtienne.

Durant la même année, Teeyah a exposé à Aqua Art Fair, Art Basel, à Miami. Un an plus tard, en 2021, elle figurait dans la liste des expositions en Haïti, Le Printemps de l’Art Contemporain, à Villa Kalewes. À Miami en 2018, elle a été à Art Beat Miami, Art Basel, à Little Haiti Cultural Center de Miami et sans oublier sa participation dans cette même activité en 2017.

Dans un article publié le 24 février 2021, dans les colonnes de Le Nouvelliste sur la trajectoire artistique de l’artiste Teeyah, l’auteur Wébert Pierre-Louis s’ exprime en ces termes : « Pas de visages ni de formes connues dans une création artistique de Teeyah. Rien n’est ni mental ni rationnel non plus. C’est le triomphe de l’émotionnel et du sentimental », sous le titre suivant : « Teeyah : peintre de l’émotion vive ».

Dans le parcours de Cynthia Zamor Nerette, l’art  trouve une terre fertile pour offrir parmi les plus belles œuvres picturales qui peuvent autant influencer nos regards et inspirer nos esprits. Cette artiste haïtiano-américaine réalise autant des paysages imaginaires, abstraits et symboliques, que des portraits de personnages mystiques ou mystérieux. Certaines de ces figures multicolores apportent de la lumière dans certains décors même obscurs, grâce aux tons fluorescents et le contraste qui prend forme dans la palette de l’artiste.

Dofin News figure parmi les médias en ligne qui ont déjà consacré un portrait sur le parcours et les œuvres de Teeyah. On ne manquera pas l’occasion de prendre en compte les grandes lignes qui rappellent la présentation de ce personnage artistique, par Ayibopost,  à travers le titre « Pourquoi Teeyah a quitté le monde “corporate” pour se consacrer à la peinture »?

Dans cet échange avec l’artiste Teeyah, on retient : « Teeyah se définit comme citoyenne du monde. Et comme tel, son art est sans frontière ».

Durant l’année 2017, elle figurait parmi les trois artistes ayant exposé leurs œuvres à Pétion-Ville, le 17 mai à Evergreen. Le site de Signal FM rapportait à cette époque : « L’exposition qui compte une quarantaine de pièces : peinture, linogravure et tableaux-assemblages, se propose de mettre en valeur l’énergie créative de ces trois artistes : deux femmes et un homme. Il s’agit de Teeyah Cynthia Zamor, de Françoise Hazel et de Pasko. Contrairement à ce dernier, Teeyah et Hazel n’ont pas encore dix expositions à leur actif », tout en soulignant plus loin : « Les tracés épais de Teeyah sur la toile témoignent de son habileté gestuelle quand il est question de saisir la vie dans toute sa beauté ».

Dans la biographie de l’artiste, on peut lire : « Teeyah - (Cynthia Zamor Nére2e) est une artiste peintre américaine née en 1974. Elle a étudié l’économie à l’Université de Stony Brook, New York, États-Unis. »  Quels sont les messages dissimulés dans les tableaux de Teeyah ? Comment l’artiste partage la dimension sacrée dans ses tableaux ? Pourquoi explorer les contours symboliques dans les œuvres de cette femme peintre ? Existe-t-il une ligne conductrice entre toutes les œuvres de Teeyah ? 

Drame national, déclic artistique ou démarche thérapeutique, « En 2010, sa vie prend un nouveau tournant après le terrible tremblement de terre d’Haïti. Elle croit que cette expérience tragique a déclenché dans son âme le besoin de créer. Elle a commencé à explorer le dessin, le fusain, l’aquarelle et l’acrylique de 2011 à 2014. »

Difficile de ne pas retenir cette pensée de Georges Braque, en observant les œuvres de CZN, selon laquelle : « Le tableau avant tout c’est une aventure. Je pars à l’aventure vers le mystère des choses, leur secret. J’attends que ça se dévoile. »

Dans les tableaux de Cynthia Zamort Nerette, en dehors des images qui se dévoilent, on observe toute une aventure picturale qui prend forme à travers les nuances et l’intelligence artistique qui anime la démarche de cette créatrice.  

D’un ton rassurant que confiant, Teeyah rappelle : « Par la suite, J’allais renforcer ma formation en participant à des ateliers d’exploration des arts visuels et créatifs auprès de différents peintres haïtiens de renom tels que Paskö, Pascale Faublas et Mafalda Mondestin. ».  Au Centre d’Art  haïtien, elle suit des cours de gravure et de calligraphie. Elle a également participé à quelques séminaires tels que « Cri(cisme d’art ») dirigé par la célèbre critique d’art et commissaire cubaine Yolanda Wood autour de l’exposition “Archipel”, en 2022 et “Créer ensemble, Carte blanche à Pasko” organisé en 2021.

Durant l’année 2023, l’artiste a été très présente dans de nombreux rendez-vous artistiques et culturels. Ses œuvres expérimentent d’une part la dimension symbolique et sacrée, et d’autre part expriment des émotions assez profondes et fécondes. L’énergie et la sensibilité sont très  vivantes dans les pieuses créées par cette femme qui affiche un fort caractère.

Discours artistique et démarche esthétique, Teeyah  avait été retenue à la causerie organisée autour du thème : » Expressions tourmentées », en compagnie de Yousseline Vital (Yvi) et de Bertho Jean Pierre, le 14 janvier  2023.  

Devant les toiles de cette dame, parmi d’autres produits culturels qui portent sa signature, on découvre toute la sagesse partagée dans la citation de Henri de Régnier qui nous dit : « Il faudrait pouvoir peindre les faces de l’invisible et écrire les paroles du silence. ».

Dialogue permanent entre les œuvres et le public, Teeyah propose dans ces œuvres des couleurs qui tentent par tous les moyens de surmonter le silence plastique des matériaux, dans l’unique objectif de servir de canal de communication entre le monde visible et l’invisible.

 

Dominique Domerçant

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