POHDH: causerie sur les conditions lamentables des déplacés

La Plateforme des organisations haïtiennes des droits humains (POHDH) a réalisé ce 26 avril une causerie autour du thème « Analiz sou koz ak kèk konsekans deplasman fóse nan konjonkti aktyèl peyi a ». Lors de cette activité, plus d'une dizaine de personnes parmi elles des déplacés ont payé leurs présences tout en témoignant la façon dont elles vivent dans les camps, spécialement le site du ministère de la Communication. Pour le secrétaire exécutif de la plateforme, Alermy Piervilus la négligence de l'État est à la base de cette situation catastrophique.

 

Après de nombreux constats durant ces derniers moments de troubles dans le pays, les responsables de la POHDH ont pris une initiative d'organiser ce vendredi 26 avril une causerie permettant aux participants hébergés dans un camp de témoigner. 

 

En effet, plus d'une dizaine de citoyens ont répondu à l'appel, la majorité d'entre eux se trouvent pour l'instant dans des camps de fortune où ils sont souvent maltraités, méprisés et humiliés. Plusieurs en ont témoigné la façon qu'ils font pour survivre dans ces endroits tel est le cas d'une jeune dame membre du comité du site au ministère de la Communication sous couvert de l'anonymat a profité pour exprimer sa tristesse surtout durant cette période ou la situation ne fait qu'empirer à cause de la violence des groupes armés.

 

« Après 7 mois que nous étions au lycée Fritz Pierre Louis, le 7 mars dernier des agents de la PNH nous ont forcés à quitter le centre sans prendre nos effets. Depuis lors, nous nous trouvons dans ce camp où les conditions pour survivre sont lamentables. Privés d'eau potable, de nourriture, de sécurité, nous nous sentons abandonnés par les autorités concernant qui tout simplement a mis à notre disposition une clinique publique qui cependant ne répond pas à tous nos besoins sanitaires.» A-t-elle déclaré tout en mentionnant que même les femmes enceintes ne sont pas épargnées de la maltraitance en exemple d'une dame accouche il y a de cela 8 jours et elle se trouve dans un coin très humide avec le bébé.

 

Lors d'une entrevue, le secrétaire exécutif de la plateforme de défense des droits humains, Alermy Piervilus lance un appel alarmant aux membres du conseil présidentiel de prendre des dispositions spécifiques pour résoudre la crise globale dans le pays et permettre aux citoyens de vaquer librement.Il a également mentionné que les autorités devraient sans perdre de temps accompagné les déplacés qui vivent dans des conditions inhumaines, 

 

«Ils sont plus de 150 000 dans environ 86 camps dans la région métropolitaine de Port-au-Prince à avoir espéré un accompagnement digne entre les mains des autorités qui jusqu'à présent ne font que les mépriser. Il est évident que chaque victime dépose une plainte contre l'ex gouvernement de Ariel Henry qui n'a rien fait de concret pour aider ces vulnérables» a déclaré Monsieur Alermy.

 

De plus, la POHDH a souligné le problème de la séparation des familles au moment des attaques des bandits ce qui fait que des dizaines de mineurs se sont affiliés à des groupes de gangs. D'après le secrétaire de cette structure, la faiblesse de l'Etat est à la base de cette situation chaotique, clairement il a affirmé que les dirigeants ne font que piétiner la jouissance des droits humains plus que les déplacés sont privés du droit au logement, à l'alimentation et autres bien plus spécifiques.

 

En conclusion, Alermy Piervilus espère que le conseil présidentiel prendra des dispositions pour aboutir à une vraie sortie de crise permettant aux citoyens de vaquer librement et en sécurité tout en demandant aux membres du CP de préparer une feuille de route permettant d'accompagner toutes victimes au moment de la dégénération de cette situation. 

 

Veron Arnault 

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

0 COMMENTAIRES