Le Regroupement des Enseignants pour la Défense et la Réforme du Système Éducatif Haïtien (REDRESEH) dresse un bilan négatif de la première année de gestion du ministre Augustin Antoine à la tête du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), pointant notamment la non-tenue des promesses faites aux enseignants.
Le REDRESEH accuse le ministre Augustin Antoine de faire preuve de mépris face à leurs revendications et l’invite à rectifier le tir ou à démissionner de ses fonctions. En effet, ce vendredi 13 juin 2025 à Delmas, les membres du REDRESEH, accompagnés de professeurs, ont dressé, selon les dires du coordonnateur Dominique Wilnord, un bilan catastrophique de la première année de gestion du ministre.
Ils ont exprimé leur mécontentement face aux promesses non tenues envers le corps enseignant, tandis que le ministre ne ferait, selon eux, que satisfaire des intérêts particuliers par des nominations internes. « Cette histoire doit finir. Nous avons trop longtemps souffert de l’indifférence du titulaire du MENFP. Il est temps que ce dernier tire sa révérence. Nous dénonçons les nominations partisanes au sein des directions départementales, alors que des enseignants à qui l’on avait promis une intégration au système continuent de souffrir dans l’attente », a déclaré le responsable des finances du REDRESEH, Alexis Kichemy.
Ces professionnels de l’éducation continuent de réclamer une amélioration des conditions salariales et l’instauration d’un statut particulier pour le personnel éducatif. Pourtant, douze mois après la prise de fonction du ministre, aucune amélioration n’a été constatée, selon M. Kichemy.
« Qui pis est, malgré son expérience d’enseignant, M. Antoine reste sourd à nos démarches. C’est pourquoi nous annonçons d’autres mesures à la veille des examens officiels de l’année académique 2024-2025 », a ajouté Dominique Wilnord, qui exige qu’une enquête soit ouverte par l’Unité de Lutte contre la Corruption sur le montant de la subvention destinée aux parents, subvention qui, selon lui, aurait été détournée. « Le personnel éducatif ne peut plus continuer à travailler dans ces conditions », a-t-il martelé.
Gérard H. Résil