Les déplacés de l'insécurité attendent désespérément l'aide de l'État

Plus de 1200 personnes se sont réfugiées dans les locaux de la Faculté de Linguistique Appliquée (FLA) en raison de la violence armée à Carrefour-Feuilles. Ces déplacés s'y sont installés depuis le 9 mars dernier où ils sont privés d'eau potable et incapables de répondre à leurs besoins essentiels. Ils espèrent une intervention rapide des autorités de l'État.

Depuis la multiplication des opérations des gangs dans le pays, les membres de la population ne cessent d'abandonner leurs demeures pour s'installer dans des espaces publics comme des écoles, des facultés et autres.

Des milliers de personnes ont quitté le quartier de Carrefour-Feuilles à cause des assaillants qui ont tout détruit sur leur passage. Elles se sont réfugiées en premier lieu dans des centres éducatifs non loin de la zone de terreur, mais après la récente attaque, elles ont été contraintes de quitter ces lieux pour pouvoir rester en vie.

Aujourd'hui, la Faculté de Linguistique Appliquée (FLA) abrite 1282 personnes, dont 253 enfants, 8 femmes enceintes, et 37 personnes âgées, pour un total de 315 familles, selon Revalus Jean Louis, secrétaire du comité de gestion de ce centre.

Ernso Laurent, l'un des membres du comité de gestion, lance un appel au conseil présidentiel pour prendre des dispositions sécuritaires afin de permettre aux personnes fuyant leurs maisons de retourner vivre normalement.

Pour sa part, une jeune dame voulant garder l'anonymat a déclaré qu'elle vit seule avec ses 6 enfants et s'efforce de prendre soin d'eux malgré les contraintes. Elle a demandé aux dirigeants étatiques de se pencher sur leur situation qui ne fait que se dégrader.

Enfin, les déplacés encouragent l'intervention militaire, qui selon eux pourrait résoudre la crise sécuritaire du pays. Entre-temps, ils se serrent les coudes pour surmonter ce moment infernal où ils semblent oubliés de tous.

 

Veron Arnault

 

 

 

 

 

 

 

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