Les bandits armés ont fait régner la terreur dans les quartiers de Solino, Delmas 24 et leurs environs ce jeudi 23 mai. Les résidents ont été contraints de fuir leurs domiciles pour échapper à cet énième acte de violence.
Alors que la mission multinationale de soutien à la sécurité tarde à être déployée en Haïti, les bandits armés continuent de multiplier leurs actions contre la population. À la veille de l'arrivée du premier contingent de policiers kényans, cette semaine, les responsables ont renvoyé leur date de déploiement, évoquant des problèmes de manque de préparation, tandis que les malfrats n'ont pas chômé.
Après les nombreux cas de démolition, dont la prison civile des femmes à Titanyen, du centre carcéral de la Croix-des-Bouquets et du sous-commissariat de Martissant, les caïds ont lancé une nouvelle attaque contre les résidents de Delmas, tôt ce jeudi. Ils ont pillé puis incendié des maisons.
Cette escalade de violence dans les quartiers a provoqué une nouvelle fois le déplacement de milliers de citoyens, alors que bon nombre de réfugiés tentaient de regagner leur domicile après les affrontements du 25 avril au 1er mai.
Cette énième attaque intervient environ un mois après les affrontements meurtriers survenus en avril dernier, qui ont provoqué le déplacement, selon l'ONU migration, de près de 5 178 personnes et 1 183 ménages qui se sont réfugiés dans une dizaine de centres d'hébergement situés dans les communes de Port-au-Prince, Croix-Des-Bouquets et Tabarre.
Parallèlement, à Morne Pierre, dans la ville des Gonaïves, les bandits font régner la terreur dans la région depuis l'assassinat des policiers et la prise de contrôle du sous-commissariat de Liancourt. Un groupe de bandits spécialisés dans le braquage et le vol de motocyclettes pillent, volent et violent les citoyens tranquillement. Face à cette situation, les habitants lancent un appel à toutes les autorités concernées afin de tout mettre en œuvre pour démanteler ces bandits qui terrorisent la population.
Sheelove Semexant
