La tension à Mariani a des conséquences sur le transport à Port-au-Prince

Des chauffeurs assurant le trajet Centre-Ville/Pétion-Ville ont affirmé ce 7 novembre 2023 que la situation de tension qui règne à Mariani a affecté non seulement le Grand Sud, mais également le transport à Port-au-Prince. Face à cette situation critique, des conducteurs critiquent la passivité de l'État qui, jusqu'à date, n'a pris aucune mesure pour stopper la violence croissante dans le pays.

Depuis que des bandits ont commencé à terroriser la population de Mariani, précisément la zone de «Bò dlo» le 1er novembre dernier, plusieurs activités ont été paralysées. Depuis lors, emprunter cette voie devient difficile en raison des affrontements entre les bandits et les policiers qui tentent de récupérer cette zone assiégée par les malfrats de Grande Ravine et de Village de Dieu.

Quelques jours après cette invasion, des membres de la population ont du mal à vaquer librement à leurs activités. Pour ce 7 novembre, des conducteurs assurant le transport vers les zones de province ont poursuivi leurs activités, mais avec la quantité de passagers considérablement réduite.

Par rapport à la situation de tension, plusieurs stations ont été déplacées selon les informations. Parallèlement, des chauffeurs dans la capitale affirment avoir du mal à gagner leur vie, car une bonne partie de leurs passagers provient du Grand Sud.

Assis devant son véhicule, un chauffeur indique que la situation de panique qui règne à Mariani l'empêche de se rendre dans le Sud comme d'habitude. « J'ai ma famille à Gressier, et par rapport à ce qui se passe à 'Bò dlo,' traverser est un risque, donc je reste à Port-au-Prince en espérant que les dirigeants au sein de l'État fassent quelque chose pour rétablir la paix,» conclut-il avec une gorge nouée.

Les transporteurs demandent à l'État d'intervenir pour mettre fin au banditisme et poser des bases solides pour éviter que le pays ne soit à l'avenir plongé dans cette spirale de violence inouïe.

 

 

Veron Arnault

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