Rentrée scolaire timide pour les lycées Fritz Pierre Louis et Jean Jacques Dessalines

Des élèves sont toujours privés du pain de l'instruction à cause des centaines de réfugiés qui se trouvent actuellement dans environ 14 centres éducatifs, selon des données collectées par le collectif des écoles publiques prises en otage. Pour essayer d'accompagner les écoliers qui auront à subir les examens officiels, deux lycées ont recommencé à fonctionner dans d'autres espaces.

En effet, les activités du lycée Jean Jacques Dessalines ont été timidement relancées dans les locaux du collège Paul Robert avec un effectif d'au moins une centaine d'élèves en classe terminale, ainsi que le lycée Fritz Pierre Louis, qui est à présent dans le lycée Toussaint Louverture où les cours pour la classe de 9e, de NS3 et NS4 ont repris pour l'année académique 2023-2024.

Le collège Paul Robert, situé à l'avenue Christophe, a accueilli ce 6 novembre des dizaines d'écoliers en NS4, suite à un accord entre les deux responsables pour voir dans quelle mesure ils pourront aider ces jeunes à se mettre à niveau avant la période des épreuves officielles.

En couleur, dans une grande salle spacieuse, les responsables du lycée Jean Jacques Dessalines ont permis aux nombreux élèves de retourner en classe, malgré que cela concerne ceux des classes officielles, en attendant le résultat des démarches du ministère de l'Éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP) qui visent à retirer les déplacés des institutions scolaires publiques afin de permettre à environ 20 000 élèves de retourner en classe.

Malgré les difficultés, la relance des activités du lycée Fritz Pierre Louis dans le bâtiment du lycée Toussaint Louverture est un exploit, selon le directeur St Louis Jean Antot, qui a relaté qu'ils disposent de 6 classes pour sauver l'année scolaire 2023-2024.

Il indique que les professeurs sont déjà disponibles pour remplir leur tâche. "Ça a été difficile de trouver un espace provisoire pour fonctionner, heureusement les responsables du LTL nous ont livré 6 salles, on peut dire que tout a bien commencé", a poursuivi le responsable.

Parallèlement, les responsables du collège Colbert Lochard continuent de lancer des SOS envers les responsables pour qu'ils puissent intervenir rapidement et déloger les déplacés. "Ils ont utilisé des cadenas pour verrouiller la direction, ils nous menacent trop et même nos élèves sont fatigués par cette situation", a mentionné l'un des responsables de cette institution.

Les membres du collectif des écoles publiques prises en otage espèrent que les responsables du MENFP ne vont pas les laisser à surmonter cette épreuve seuls. Ils veulent que ce problème soit résolu durant ce mois de novembre et ainsi faciliter une rentrée sans crainte pour les élèves.

Veron Arnault

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