Prise sur la rivière Massacre : les citoyens haïtiens demeurent déterminés

Des citoyens de la capitale disent soutenir la construction du canal à Ouanaminthe , qu'ils considèrent comme un symbole d'autodétermination, tout en demandant au reste du pays de soutenir ce travail appelé à contribuer au renforcement de l'agriculture en Haïti.

La construction du canal d'irrigation se poursuit à Ouanaminthe malgré l'opposition exprimée par les autorités dominicaines, les citoyens sont plus motivés que jamais.

En effet, des citoyens rencontrés à la rue Capois a Port- au- Prince ont affirmé que le canal constitue déjà une fierté nationale. Ils en ont profité pour demander aux différentes couches sociales de prêter main-forte aux gens qui luttent dans le nord-est pour mener ce projet à terme.

"L'agriculture haïtienne est en faiblesse, pour y remédier il est primordial de réaliser une réforme agraire qui pourrait nous aider à mieux structurer nos champs et également renforcer notre capacité de production, afin de nous défaire de cette dépendance", a fait savoir un citoyen, qui se montre très critique à l'égard des autorités haïtiennes qui, selon lui, ne font que mépriser les efforts louables des citoyens.

« La fermeture de la frontière a été l'une des décisions pour nous forcer à arrêter les travaux, mais c'est mal nous connaître », a poursuivi ce dernier. De son côté, un tailleur croisé non loin des locaux de l'Institut d'études et de recherches africaines d'Haïti (IERAH) a félicité la bravoure des compatriotes qui ont fait preuve de solidarité en soutenant cette démarche qui vise à retirer le pays de la dépendance commerciale avec la République dominicaine.

"Nous sommes tous haïtiens, à nous de restructurer les couches sociales afin de ne plus dépendre d'un autre pays, il est primordial que nous nous unissions pour remonter la pente", a-t-il déclaré.

En attendant, des citoyennes s'engagent de plus en plus dans les travaux en vue de terminer la construction du canal, tout en espérant que les responsables de l'État daignent intervenir.

 

 

Veron Arnault

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