Carrefour-Feuilles : les déplacés toujours en attente de l'intervention du gouvernement

Il y a déjà plusieurs semaines que des déplacés dorment dans des écoles. Ils déclarent être incapables de supporter cette situation, notamment avec la menace des responsables du ministère de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle de les déloger afin de faciliter la reprise des cours dans les établissements occupés. Ce 11 octobre, plusieurs dizaines de réfugiés ont critiqué le gouvernement qui, disent-ils, les a abandonnés dans ce moment difficile.

En effet, des centaines de déplacés de Carrefour-Feuilles squattent plusieurs écoles publiques dans la capitale haïtienne, ce qui bloque l'accès en salle de classe à plusieurs centaines d'écoliers alors que l'année académique a débuté le 11 septembre dernier.

Un mois après la rentrée officielle des classes, des centres éducatifs sont en effet toujours dysfonctionnels, comme c'est le cas des lycées Jean Jacques Dessalines, Fritz Pierre Louis, Antenor Firmin et autres institutions publiques par rapport à la présence des déplacés.

Des résidents de Carrefour-Feuilles qui occupent les locaux de l'École nationale Colbert Lochard indiquent qu'ils n'ont rien reçu de la part des dirigeants de l'État, pourtant déplorent-ils, les autorités font pression sur eux pour quitter l'espace.

«Nous avons presque deux mois dans ce centre, et jusqu'à présent, aucun dirigeant ne s'est présenté, alors que la situation se complique chaque jour un peu plus», a déclaré un citoyen qui déclare être un responsable du centre, mais qui a refusé de décliner son identité.

Cependant, une équipe médicale d'une association de femmes, à travers deux journées de campagne, a prodigué des soins aux déplacés. L'un des représentants de cette structure a fait savoir que la structure a obtenu l'aide de la direction sanitaire de l'Ouest (DSO), une filiale du ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP), pour qu'ils puissent servir valablement les déplacés.

Parallèlement, la situation n'est pas différente dans le lycée Jean Jacques Dessalines, les déplacés appellent à l'aide les autorités. En attendant, leur seul espoir, déclarent-ils, c'est de quitter ce centre en espérant recevoir les moyens nécessaires pour affirmer une autre maison.


Veron Arnault

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